Informations générales
- Compositeur:Hector Berlioz
- Librettiste:Hector Berlioz
- Date de création:1863
- Lieu de création:France
- Nombre d'acte:4
- Langue originale:Français
- Maison d'opéra de la production originale:Théatre du Châtelet
Description de l'Œuvre
Cinq actes, neuf tableaux, un chœur omniprésent, pléthore de rôles, un orchestre qui est un monument à lui tout seul : Hector Berlioz a réglé en démiurge sa propre vision de L’Enéide de Virgile. Ces Troyens, longtemps considérés comme un monstre injouable et scindés en deux soirées distinctes (Les Troyens à Carthage puis La Prise de Troie), résument les ambitions démesurées du compositeur français, qui accouche d’une fresque à la hauteur de son génie. C’est une idée qui le hante depuis l’enfance et dont il dira encore après les avoir terminés : « J’ai passé ma vie avec ce peuple de demi-dieux ; je me figure qu’ils m’ont connu, tant je les connais. » Tour à tour épiques, poétiques et intrépides, traversés de fulgurances et portés par un sens aigu de la grandeur tragique, Les Troyens forment un tout flamboyant. On s’y abandonne pour la pompe de ses marches, le bellicisme de ses scènes, les imprécations prophétiques de Cassandre et de Didon, et peut-être aussi pour l’ivresse d’un duo d’amour parmi les plus envoûtants du répertoire.
Résumé
L’action se déroule à Troie, dans l’Antiquité. Cassandre sent la menace qui pèse sur son peuple : malgré le départ des Grecs, elle est certaine de la destruction imminente de la cité. En effet, les Grecs sont entrés dans la ville, aidés du cheval de bois offert aux Troyens. Alors qu’ils dévastent la ville, Cassandre et les femmes troyennes s’immolent pour ne pas leur appartenir. Le Prince Enée a juste le temps de quitter Troie avec sa flotte et de faire cap sur l’Italie. Toutefois, un orage le fait échouer à Carthage, cité fondée et gouvernée par Didon. Cette dernière, qui s’éprend peu à peu d’Enée, accepte l’aide de son hôte et de ses troupes pour protéger son royaume des invasions barbares. Enée repousse l’ennemi de Carthage, remporte la victoire, et gagne le cœur de Didon. Mais l’amour de Didon et Enée n’a guère d’avenir sur les rives africaines : sommé par les Dieux d’accomplir son destin et d’aller fonder une nouvelle Troie, Enée quitte brusquement Didon, qui le menace d’abord, avant de s’effondrer. Perdue, la reine de Carthage dit adieu aux siens puis s’immole, prédisant la chute de son royaume.
Acte 1
Les Grecs se sont retirés de Troie mais ont offert en cadeau un immense cheval de bois... Cassandre pressent et prophétise la chute de Troie. Son amant Chorèbe ne parvient pas à apaiser ses craintes.
Acte 2
Pendant que le fantôme d’Hector avertissait Enée et le pressait de fuir vers l’Italie, le cheval est entré dans la ville et a libéré les soldats grecs qui s’y cachaient. C’est la prise, puis la chute de Troie, dévastée par les flammes. Entourée de femmes troyennes qui préfèrent mourir plutôt que d’appartenir aux Grecs, Cassandre se poignarde, non sans avoir entrevu le destin triomphal d’Enée.
Acte 3
Enée a gagné le royaume de Carthage, sur lequel règne Didon. D’emblée, Didon a été attirée par le guerrier troyen, qui accepte de mettre ses troupes au service de Carthage, menacé d’invasions par le roi barbare Iarbas. La victoire d’Enée est célébrée par une fête à laquelle participe le poète Iopas. Puis Didon et Enée s’isolent et s’avouent leur amour dans un merveilleux duo nocturne.
Extrait : « Nuit d’ivresse et d’extase infinie »
Acte 5
Enée a trop tardé et langui à Carthage : Panthée lui rappelle la mission qui l’attend et la colère grondante des Dieux qui menace s’il ne quitte pas très vite les rivages africains… et les bras de Didon. Impossible pour le prince troyen de se soustraire à son destin, dont il reprend instantanément conscience. Il partira.
Didon supplie Enée de rester auprès d’elle, mais la décision du héros est prise. Il quitte Carthage et sa reine, et embarque avec sa flotte à destination de l’Italie. Didon, perdue, laisse éclater une rage mêlée de désespoir. Après ses adieux à son royaume, elle monte sur son bûcher et s’enfonce une épée dans le cœur, non sans avoir prédit la chute de son royaume et la grandeur de la future Rome.
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