Informations générales
- Compositeur:Louis Varney
- Librettiste:Amable de Saint-Hilaire
- Date de création:1880
- Lieu de création:France
- Nombre d'acte:3
- Langue originale:Français
- Maison d'opéra de la production originale:Théâtre des Bouffes-Parisiens
Description de l'Œuvre
Louis Varney (1844-1908) devait laisser son nom à la postérité grâce à un seul ouvrage, Les Mousquetaires au couvent, sa première opérette qui demeure une des plus célèbres du répertoire français. Les Mousquetaires furent d’emblée un immense triomphe populaire qui vint miraculeusement sauver de la faillite le théâtre des Bouffes-Parisiens alors dirigé par Louis Cantin, dédicataire de l’œuvre.
La genèse des Mousquetaires témoigne du rôle essentiel joué par les directeurs de théâtre parisiens dans l’invention et le développement de l’opérette en France. Toujours à la recherche de nouveaux talents, le très avisé Cantin décide de donner sa chance à un jeune compositeur, Louis Varney, qu’il charge d’écrire la musique de la nouvelle opérette dont il vient de passer commande à Paul Ferrier (1843-1920) et Jules Prevel (1835-1889). Varney était le fils d’un chef d’orchestre connu, Alphonse Varney (1811-1879), qui avait travaillé avec Offenbach. Cantin a déjà lancé deux immenses succès, La Fille de Madame Angot (1872)de Charles Lecocq et Les Cloches de Corneville (1877) de Robert Planquette.
Le livret des Mousquetaires est tiré d’un ancien vaudeville de Saint-Hilaire et Duport, L’habit ne fait pas le moine (1835). A la platitude du proverbe, se substitue un nouveau titre riche de sous-entendus prometteurs pour le public ! Quelle perspective alléchante que cerapprochement inattendu : la virilité des mousquetaires face à la virginité des moniales. Ce sera l’occasion d’un véritable morceau de bravoure dans l’esprit d’Offenbach, avec des « couplets sur l’amour » entonnés par un mousquetaire ivre, déguisé en moine, pour mieux prêcher aux pensionnaires du couvent les plaisirs de la chair !
L’ouvrage relève-t-il de la satire religieuse ? Certainement pas, car dans l’opérette on ne dépasse jamais certaines limites et tout finit par des chansons ! Avec ses intrépides mousquetaires, Varney met au point la « recette magique » de l’opérette façon IIIème République : agréable décor de la province, personnages bien campés et confrontation de militaires et de religieux. Le cadre historique, ici le XVIIème siècle, permettait aussi l’utilisation de costumes attrayants. Sur un livret très habilement construit et écrit, le jeune Varney compose une musique gaie et pétillante comme le vin de Vouvray qu’on boit en Touraine, lieu de l’action. Le deuxième acte se termine sur un final des plus échevelés dans la veine d’Offenbach.
Il y a aussi des airs d’une difficulté certaine en particulier pour un des protagonistes, Brissac. Marie, la jeune nonne que les mousquetaires ont fait le projet de soustraire à la vie monacale, est gratifiée d’une délicieuse romance. Tous ces passages ont été de véritables « tubes ». Les Mousquetaires sont malheureusement les seuls rescapés de l’abondante production de Louis Varney qui se laissa déborder par le succès.
Résumé
Un mousquetaire, Gontran, est follement épris de Marie, la fille du gouverneur de Touraine. Malheureusement, ce père intraitable a décidé de faire prendre le voile à Marie ainsi qu’à sa jeune sœur, Louise. Gontran décide de s’introduire incognito dans le couvent pour enlever sa bien-aimée avec l’aide d’un ami mousquetaire comme lui, Narcisse de Brissac. Après quelques joyeuses péripéties, le père se laissera fléchir et accordera la main de chacune de ses deux filles aux audacieux mousquetaires.
Acte 1
Sous le règne de Louis XIII, Gontran, jeune officier cherche à soustraire Marie à la décision de son père : pour l’enlever du couvent auquel on la destine il se travestit en moine avec son ami Brissac qui l’aidera dans son entreprise. Ils vont se présenter au couvent comme prédicateurs.
Acte 2
Gontran et Brissac ont réussi à entrer dans le couvent où ils se laissent aller à quelques excentricités ! Les Sœurs les enferment dans une tourelle du bâtiment.
Acte 3
Le gouverneur vient arrêter les deux amis présentés comme des conspirateurs décidés à assassiner Richelieu. Heureusement, tout va s’arranger. Le gouverneur finira par s’adoucir au point de consentir à un double mariage. Chacune de ses filles quittera le couvent pour épouser son mousquetaire préféré.
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