Informations générales
- Nom de la maison d'opéra :Opéra de Monte-Carlo.
- Ville Pays :Monte-Carlo Monaco
- Localisation :Place du Casino Afficher la carte
- URL du site internet officiel :http://www.opera.mc
Description
L'histoire musicale de Monte-Carlo, lieu de villégiature des têtes couronnées, commence le 25 janvier 1879, lors d'une soirée de gala extraordinaire donnée pour l'ouverture du Théâtre de la Principauté, au cours de laquelle Sarah Bernhardt récite un poème de Jean Aicard, écrit pour l'inauguration de la salle Garnier, qui deviendra par la suite l'Opéra de Monte-Carlo. Charles Garnier, qui vient d'achever l'Opéra de Paris, s'est en effet vu commander par Charles Blanc une salle à la dimension de la Principauté comportant 600 places, et une scène moderne aussi grande que la salle. Des concerts lyriques y sont organisés par la Société des bains de mer à l'initiative de Charles Blanc, et par la suite de sa veuve, Jules Cohem et Charles Blanc invitent pendant une brève saison musicale le nec plus ultra de la musique internationale. Autant dire que les stars du moment y sont légion.
Après avoir travaillé en Russie et à Nice, Raoul de Gunsbourg se voit confier la direction de l'établissement en 1893. Il la conservera jusqu'en 1951, ce qui constitue un record ! C'est une ère de créations mondiales extraordinaires: Le Jongleur de Notre-Dame (1902), Chérubin, Thérèse (1907), Don Quichotte, Roma, Cléopâtre et Amadis de Massenet, des œuvres de Saint-Saëns, de Lara, Franck, La Rondine de Puccini, Amica de Mascagni, L'Enfant et les sortilèges de Ravel (1927), L'Aiglon de Ibert et Honegger (1937), etc. Gunsbourg donne également les premières françaises de jeunes compositeurs italiens, et celles de Richard Strauss. Il ne néglige pas les œuvres oubliées du répertoire et engage des chanteurs légendaires comme Caruso et Chaliapine.
L'orchestre fait des tournées dans le monde entier, et il faut encore ajouter que la Principauté doit à Gunsbourg l'installation des ballets Diaghilev après leur succès parisien. Giorgio De Chirico et Georges Rouault dessinent les décors et les costumes de différents spectacles de Diaghilev. C'est l'âge d'or du Théâtre de Monte-Carlo. Après la mort de Gunsbourg, son successeur, Maurice Besnard, maintient une politique artistique semblable, puis se tourne vers des artistes moins onéreux et vers des coproductions avec d'autres opéras européens. En 1979, Lawrence Foster est à la tête de l'orchestre. De 1984 à 2007, c'est John Mordler qui tient les rennes. Sa politique artistique consiste à maintenir les grandes traditions internationales de la Salle Garnier tant par la sélection d'artistes hautement qualifiés que par la qualité des spectacles même s’il est aussi à la recherche de jeunes talents, dont certains verront leur renommée monter en flèche comme Cecilia Bartoli et Roberto Alagna. Des œuvres moins connues ou plus anciennes, de Samuel Barber, Ambroise Thomas ou Massenet, entre autres, seront aussi représentées. La saison comporte quatre, parfois cinq œuvres, et, comme il y a un siècle, on peut, après avoir assisté à la représentation, se diriger vers l'aile droite du bâtiment, celle du jeu.
A la salle Garnier est adjointe en 2000 une deuxième salle au Grimaldi Forum, conçue pour accueillir des spectacles lyriques dans les meilleures conditions, dont des coproductions avec d’autres grandes maisons européennes.
En 2005, le 19 novembre, lors de l’intronisation du prince Albert II, Le voyage à Reims de Rossini est joué dans la salle Garnier rénovée et inaugurée pour l’occasion.
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