Il signor Bruschino - Il signor Brusc...

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Gioacchino Rossini
  • Librettiste:Giuseppe Maria Foppa
  • Date de création:1813
  • Lieu de création:Italie
  • Nombre d'acte:1
  • Langue originale:Italien
  • Maison d'opéra de la production originale:Teatro San Moisè

Description de l'Œuvre

Description

Le dernier (chronologiquement parlant) des cinq opéras de jeunesse en un acte de Rossini est, malgré la brièveté de l'œuvre, régulièrement à l'affiche des théâtres et a intéressé les plus grands chefs et les plus grands chanteurs. Il faut dire que c'est une œuvre pleine de gaieté, non seulement en raison d'un livret de qualité digne des bonnes pièces de boulevard de Feydeau ou Courteline, mais également grâce à  une musique toute pleine de l'humour et de la folie rossiniens. On pense notamment à la géniale entrée de Bruschino Fils dans le final où ses "tito, tito" répétés font écho aux "Uh che caldo !" sortis par son père tout au long de la pièce, mais surtout à la célébrissime ouverture au cours de laquelle les violons sont censés tapoter en rythme avec leurs archets sur les lutrins, à la manière d'un chef d'orchestre réclamant le silence au moment d'entamer la répétition. A noter que, selon un procédé dont Rossini a usé et abusé, le duo des deux amoureux est la copie conforme du duo Lisinga/Siveno extrait du premier opéra du Cygne de Pesaro, "Demetrio e Polibio".

Florville (ténor) est amoureux de Sofia (soprano) mais leur union a jusqu'ici été rendue impossible en raison de la haine vouée par le tuteur de Sofia au père de Florville. Cependant, celui-ci venant de décéder, Florville voit en cela une opportunité d'obtenir la main de son aimée (Introduction : "Deh tu m'assisti amore").

Mais cet espoir est de courte durée, la servante Marianna (mezzo-soprano) venant annoncer que Sofia a été promise en mariage à un certain Bruschino que personne n'a jamais rencontré (Duo : "Marianna ! - Voi, Signore !) Sofia elle-même vient confirmer la mauvaise nouvelle (Duo : "Quanto è dolce a un'alma amante") mais Florville ne veut pas renoncer. Ses desseins sont favorisés par l'arrivée de l'aubergiste Filiberto (basse). Celui-ci explique à Florville qu'il garde "prisonnier" dans son auberge un certain Bruschino qui lui doit la somme de quatre cents francs et qui a écrit une lettre à son père demandant de l'aider à régler sa dette. Se faisant passer pour un cousin de Bruschino, Florville rachète la lettre pour deux cents francs et promet de régler le reste de la somme à condition que Filiberto ne laisse pas échapper son prisonnier (Duo : "Io denari vi daro"). Florville se cache alors lorsqu'entre Gaudenzio (basse), le tuteur de Sofia qui chante sa philosophie de la vie (Air : "Nel teatro del gran mondo").

Recevant une lettre de Bruschino père lui enjoignant de faire arrêter son fils qui bat la campagne, Gaudenzio envoie des hommes à sa recherchent lesquels lui ramènent... Florville qui a décidé de se faire passer pour le fils Bruschino. Florville fait acte de contrition et produit une excellente impression sur Gaudenzio qui promet d'intercéder en sa faveur auprès de son "père". Arrive justement Bruschino père (baryton) qui s'est déplacé malgré une crise de goutte et refuse de croire au repentir de son fils malgré les injonctions de Gaudenzio. Florville se présente, tout repenti face à lui et naturellement Bruschino ne le reconnait pas, à la grande stupéfaction horrifiée de Gaudenzio, qui ne comprend pas qu'un père puisse renier son fils pour un simple point d'honneur (Trio : "Per un figlio gia pentito"). Bruschino ne comprend pas dans quelle maison de fous il a atterri, ce d'autant que Sofia, qui a été mise au courant de la situation, insiste à son tour pour qu'il reconnaisse enfin Florville comme étant son fils.

L'arrivée du commissaire de police (ténor) devrait clarifier la situation, celui-ci proposant de comparer l'écriture identifiée par Bruschino comme étant celle de son fils avec celle de la lettre que Florville a remise à Gaudenzio. Mais les écritures des deux lettres sont identiques. Et quand à son tour Filiberto arrive et identifie Florville comme étant "Bruschino", Bruschino père croit perdre la raison (Air : "Ho la testa o è andata via ?") Resté seul avec Bruschino Filiberto lui explique le quiproquo : il n'a jamais prétendu que Florville était le fils de Bruschino puisqu'il s'était présenté comme un cousin portant le même nom. Bruschino essaie alors de comprendre le but de cette mascarade tandis que Gaudenzio questionne Sofia sur ses sentiments envers ce jeune homme et promet de le lui accorder en mariage (Duo : "E un bel nodo che due cori"). Bruschino, caché apprend enfin que celui qui se faisait passer pour son fils est en fait le fils de l'ennemi juré de Gaudenzio. Il tient alors sa revanche.

Lorsque Gaudenzio arrive pour lui demander raison il reconnaît alors Florville comme son fils et Gaudenzio est tout heureux de bénir l'union des deux amoureux (Quatuor : "Ebben ragion, dovere"). Juste à temps car Filiberto est de retour (Final : "E tornato Filiberto"), amenant avec lui le véritable fils Bruschino (ténor) . Gaudenzio comprend alors qu'il s'est fait jouer et est horrifié d'apprendre qu'il a uni sa pupille avec le fils de son pire ennemi. Mais Bruschino lui fait entendre raison, en lui rappelant les paroles qu'il a lui-mêmes prononcées : "Peut-on renier un fils pour un simple point d'honneur ?" Gaudenzio, vaincu, cède et l'opéra se termine dans l'allégresse générale.

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