Roselyne Bachelot-Narquin nommée à la présidence de la FEVIS

Xl_roselyne-bachelot-narquin_presidente-fevis © FEVIS

Roselyne Bachelot-Narquin vient d’être élue à la tête de la Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés pour succéder à Jacques Toubon. L’ancienne Ministre de la Culture aura notamment pour mission de défendre les intérêts des 200 ensembles adhérents de la Fédération. 

Peut-être encore relativement méconnue du grand public, la Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés (la FEVIS) n’en est pas moins un acteur significatif du paysage musical français et européen. Depuis 1999, la Fédédération se fixe ainsi pour mission d’accompagner, de représenter et de défendre les intérêts des principaux ensembles musicaux indépendants qui se produisent régulièrement dans les maisons d’opéra et festivals. La FEVIS revendique ainsi quelque 200 adhérents, parmi lesquels l’ensemble accentus de Laurence Equilbey, Les Arts florissants de William Christie, Les Talens Lyriques de Christophe Rousset, Les Musiciens du Louvre de Marc Minkowski ou encore l’Ensemble Correspondances de Sébastien Daucé parmi de nombreux autres.

Depuis 2010, la FEVIS était présidée par Jacques Toubon. Son mandat arrivera néanmoins à terme le 19 juin prochain et ne souhaitant pas se représenter, l’élection à la présidence de la fédération a finalement désigné Roselyne Bachelot-Narquin pour lui succéder.

Goût pour la musique et expérience politique

On connait le goût de Roselyne Bachelot-Narquin pour la musique classique et plus spécifiquement pour l’opéra, en plus de son expérience en matière de politique culturelle – après avoir été notamment Ministre de la Culture entre 2020 et 2022 dans le gouvernement Castex. Par voie de communiqué, la FEVIS précise que « Jacques Toubon (lui) a adressé une vive et chaleureuse bienvenue » et que « les ensembles se réjouissent de l’arrivée à leur tête de Roselyne Bachelot-Narquin à laquelle ils expriment leur entière confiance ».

La FEVIS revendique plusieurs missions, parmi lesquelles un « rôle d’observatoire des activités artistiques et des modèles structurels et économiques » de ses adhérents (tous les deux ans, la Fédération publie une enquête très fouillée de la situation budgétaire des ensembles qu’elle représente) ou « d’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, des établissements et organismes professionnels et des acteurs culturels », mais aussi d’organisateur d’événements (comme Interférences qui réunit des concerts et spectacles musicaux au Festival Off d’Avignon). À l’heure où le spectacle vivant est parfois menacé, notamment par des coupes budgétaires et des pertes de subventions publiques, gageons que l’ancienne ministre mettra l’énergie et le dynamisme qu’on lui connait au service des membres de la Fédération qu’elle préside désormais.

publié le 3 mai 2024 à 8h58 par Aurelien Pfeffer

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