Si le Festival de Salzbourg accueille traditionnellement parmi les plus grandes voix lyriques dans ses productions, l’événement offre aussi des rôles modestes mais déterminants à de jeunes chanteurs manifestement prometteurs – et que nous avons souhaité rencontrer dès aujourd’hui, ne doutant pas de réentendre leur voix à l’avenir.
Aux côtés de Jonas Kaufmann ou d’Anja Harteros dans le Don Carlo (de Giuseppe Verdi) mis en scène cette année par Peter Stein, on pouvait par exemple entendre la jeune et émouvante soprano Maria Celeng dans le rôle de Tebaldo (remarquée dans le cadre de l’édition 2012 du Young Singers Project du Festival), aussi convaincante sur scène par sa voix que par son jeu – elle considère que « l’opéra est évidemment de la musique, mais aussi du théâtre » et qu’il est dès lors important « d’incarner le rôle et d’occuper la scène » tout en « comprenant le texte et les situations ». Et elle retient tout particulièrement la principale directive du metteur en scène Peter Stein : « être simple et être vraie ».
Un enseignement qu’elle entend appliquer notamment dans ses futurs engagements, notamment le rôle de Barbarina (dans les Noces de Figaro) à l’Opéra d’Etat de Bavière.
Autre rôle secondaire remarqué dans Don Carlo, le ténor Benjamin Bernheim prêtait sa voix et sa prestance aux doubles rôles du comte de Lerme et du héraut royal. Alexander Pereira avait remarqué sa voix puissante et déjà, Benjamin Bernheim est très présent sur la scène de l’opéra de Zurich (il y a est sous contrat depuis 2008), alors qu’on l’avait également déjà entendu à Salzbourg dès l’année dernière, notamment dans Cléopâtre aux côtés de Cécilia Bartoli dans le cadre du Festival de Printemps.
Une carrière déjà prometteuse et surtout riche d’avenir : on l’entendra prochainement dans le rôle de Cassio dans Otello à Zurich puis à Bordeaux ou encore, en 2014, dans les rôles de Narraboth dans Salomé ou de Bob Boles dans Peter Grimes.
04 septembre 2013 | Imprimer
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