Informations générales
- Nom de la maison d'opéra :Bolshoi Theatre
- Ville Pays :Moscow Russie, fédération de
- URL du site internet officiel :http://www.bolshoi.ru
Description
En russe, Bolchoï signifie « grand ». Indissociable, au XIXe siècle, des grands chapitres de l’histoire musicale du pays, la compagnie voit le jour en 1780. Elle occupe alors le Théâtre Petrovsky, confié à l’entrepreneur anglais Michael Anglais et au Prince Urusov ; détruite par un incendie en 1805, celle-ci est remplacée par une seconde salle bâtie par Bove et Mikhaïlov, qui disparait à son tour sous les flammes le 11 mars 1853. Coût de la catastrophe : 10 millions de roubles.
Le troisième théâtre est érigé sur les plans d’Alberto Cavos, également l’architecte du futur Mariinsky de Saint-Pétersbourg. Non loin du Kremlin et de la Place Rouge, ce nouveau Théâtre Bolchoï (autrement dit l’actuel) ouvre ses portes en 1856. Il compte environ 2000 places réparties sur un orchestre, cinq rangées de loges et un sixième balcon, la loge officielle occupant, elle, deux étages au centre.
En réalité, on s’est un peu précipité pour reconstruire le théâtre qui, à l’époque, devait être impérativement prêt pour le couronnement du tsar Alexandre II. On s’est même tellement hâté qu’on a fait peu de cas du terrain mouvant sur lequel reposaient ses fondations : de nombreuses malfaçons apparaissent ainsi dès l’édification du bâtiment.
Certaines restaurations, entreprises après la Seconde Guerre Mondiale puis sous le régime soviétique, n’arrangeront rien : les soubassements resteront fragiles, et le Bolchoï sera toujours sur le point de s’écrouler. Un vrai casse-tête pour les équipes, qui dès 2004, ont découvert ces dégâts : « Le gros souci a été de conserver le bâtiment intact, explique Mikhail Sidorov, porte-parole de la société Summa Capital, chargée de la rénovation, il y avait d’énormes fissures de plus de trente centimètres de longueur sur les murs porteurs et il y avait un vrai danger d’effondrement. Nous y sommes arrivés grâce à un système ingénieux : nous avons suspendu le bâtiment en l’air, pendant que les fondations vieilles de plus d’un siècle étaient rénovées à la main. » Le monument a donc « flotté » sur ses poutrelles pendant quelques années avant de pouvoir reposer sur de solides fondations… et entamer son lifting intérieur.
Après sept ans de travaux, en 2011, le Théâtre Bolchoï de Moscou rouvre ses portes, flamboyant, pimpant neuf, doté d’une scène et d’une machinerie dernier cri, et, pour couronner le tout, d’une acoustique améliorée – Placido Domingo en personne, dit-on, est venu la tester au cours de l'été précédent avec un air de La Dame de pique. Le 28 octobre 2011, 1700 spectateurs ont découvert l’ensemble dans un gala réunissant Dessay, Gheorghiu, Urmana, Hvorostovsky, Domingo ainsi que les Solistes et le Corps de Ballet du Théâtre Bolchoï. A la baguette : Vassily Sinaisky. En contrepoint de ce plateau de stars réglé par Dmitri Tcherniakov, un bouquet d’archives projetées sur grand écran. Cinq jours plus tard, le 2 novembre, le rideau se lève sur Rousslan et Ludmilla, l’opéra féérique de Mikhaïl Glinka, dans une nouvelle production du même Tcherniakov.
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