Informations générales
- Compositeur:Antonio Cagnoni
- Librettiste:Calisto Bassi
- Date de création:1847
- Lieu de création:Italie
- Nombre d'acte:3
- Langue originale:Italien
- Maison d'opéra de la production originale:Conservatorio di Milano
Description de l'Œuvre
Si l’on part du principe que beaucoup de chefs-d’œuvre injustement oubliés dorment encore dans les bibliothèques musicales, on sera pleinement séduit par le pétillant opéra-bouffe d’Antonio Cagnoni. Composé par un jeune homme de 19 ans dans le cadre de son cursus au Conservatoire de Milan, ce « dramma giocoso » était appelé à devenir son ouvrage le plus populaire. Auteur des plus précoces, Cagnoni signait-là son troisième ouvrage qui devait être suivi par quinze autres témoignant tous d’une même capacité à aborder tous les styles de l’époque. Cagnoni se révèle d’abord émule de Rossini et de Donizetti, pour marcher ensuite sur les traces de Leoncavallo et du vérisme. Don Bucefalo séduit d’emblée par la légèreté de son humour et la richesse de son invention mélodique. Quatre ans après le Don Pasquale de Donizetti que l’on considère souvent comme le dernier exemple réussi d’opéra-bouffe, Cagnoni parvient à ressusciter le charme et l’efficacité d’un genre dont on semblait avoir épuisé toutes les ressources. Suivant les règles du genre, le jeune auteur compose une œuvre burlesque mettant en scène des personnages contemporains. Don Bucefalo se présentera comme un professeur de chant apte à mener ses élèves vers une belle carrière internationale et nous assisterons à la répétition d’une œuvre lyrique. Nous sommes donc plongés dans la « fabrique d’un opéra » comme dans Le Turc en Italie (1814) de Rossini où un Poète est à la recherche d’un sujet pour son drame bouffe. Cette « mise en abyme » constitue l’originalité de ce délicieux ouvrage qui gagne à être redécouvert.
Résumé
Compositeur sur le retour, Don Bucefalo se met en tête d’offrir ses compétences de professeur de chant à d’aimables paysans auxquels il fait miroiter le prestige d’une belle carrière d’artistes lyriques. La répétition d’un opéra qu’il tente de mettre au point avec ses imprévisibles élèves, va rapidement tourner à l’imbroglio sentimental compliqué par le retour inopiné d’un mari qu’on attendait plus.
Acte 1
Don Bucefalo prend son café à la terrasse d’une auberge villageoise quand il est frappé par la beauté du chant des paysannes. Il leur propose de les aider à développer leur talent en leur enseignant le chant. Il parvient à les convaincre qu’une vie merveilleuse les attend faite de cadeaux et de voyages. Rosa qui se présente comme la plus belle femme du village dotée de la plus belle voix qui soit, voit dans cette offre l’occasion d’accéder à un statut enviable qui lui permettrait d’épouser le jeune Comte qui se meurt d’amour pour elle. Don Bucefalo est vite débordé par l’affluence et les chamailleries de ses turbulents élèves désormais convaincus d’avoir des dons exceptionnels. Un certain Carlino, très irrascible, fait son apparition au milieu de cette effervescence artistique.
Acte 2
Don Bucefalo cherche l’inspiration pour composer. Il se lance enfin dans la composition d’un air qu’il élabore avec le plus grand enthousiasme. Il s’empresse d’aller le faire répéter à la belle Rosa, mais surpris par un autre galant, Don Marco, il doit se cacher dans un tonneau. Carlino surgit à son tour obligeant Don Marco à se dissimuler lui aussi et tout s’achève dans la confusion générale !
Acte 3
Don Marco est décidé à tout entreprendre pour assurer la réussite du projet artistique de Don Bucefalo. Mais les susceptibilités des chanteuses et les intrigues amoureuses, continuent à compliquer la répétition du futur chef-d’œuvre. Don Bucefalo, auteur de l’ouvrage, en est aussi le metteur en scène. Soudain, coup de théâtre. Carlino enlève ses fausses moustaches pour dévoiler sa véritable identité : il est le mari de la belle Rosa qu’on croyait à jamais disparu. Don Bucefalo, Don Marco et le jeune comte qui courtisaient Rosa, sont très désappointés. Tout s’embrouille. Heureusement Rosa se jette dans les bras de son mari qu’elle aime toujours. Magnanime, il invite toute la compagnie chez lui en signe de réconciliation générale.
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