Falstaff ou les trois farces - Falsta...

Informations Description
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Xl_avatar © Falstaff, ossia Le tre burle

Informations générales

  • Compositeur:Antonio Salieri
  • Date de création:03/01/1799
  • Lieu de création:Autriche
  • Nombre d'acte:2
  • Langue originale:Italien
  • Maison d'opéra de la production originale:Kärntnertortheater

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2

Si la postérité a principalement retenu le Falstaff de Verdi créé en 1893, la pièce de Shakespeare, Les Joyeuses Commères de Windsor, a inspiré plusieurs compositeurs d’opéras – on peut penser à Otto Nicolaï avec Die lustigen Weiber von Windsor mais aussi à Antonio Salieri. Ce dernier signe ainsi Falstaff, ossia Le tre burle (Falstaff ou les trois farces), un opera buffa composé à Vienne à la fin de sa vie, quelques années après avoir été relevé de ses fonctions de Kapellmeister de la cour par Léopold II.

Sur un livret de Carlo Prospero Defranceschi, Falstaff, ossia Le tre burle fait l’objet d’une création au Kärntnertortheater de Vienne le 3 janvier 1799. Et si l’ouvrage ne rencontre pas le succès populaire des premières œuvres de Salieri, l’opéra est néanmoins donné ponctuellement après la réhabilitation posthume du compositeur. C’est notamment avec une nouvelle production de Falstaff, ossia Le tre burle qu’est inaugurée la reconstruction du Théâtre philharmonique de Vérone en 1975, pour les commémorations du 150e anniversaire de la disparition de Salieri. L’ouvrage est repris de nouveau en 2025 pour le 50e anniversaire de la réouverture de la salle italienne.

Résumé de Falstaff, ossia Le tre burle de Salieri

Au début du XVe siècle, à Windsor. Le vieux chevalier Falstaff se vante de pouvoir séduire à la fois Madame Slender et Madame Ford, mariées l’une et l’autre. Conscientes des desseins du Chevalier, elles entreprennent de lui jouer un tour. Trois fois consécutives, le bon Falstaff sera berné et moqué, avant de reconnaitre ses erreurs et de promettre de ne plus jamais courtiser les femmes des autres.

Acte 1

Windsor, au début du XVe siècle. Sir John Falstaff, un chevalier âgé, bedonnant et vantard, se présente à la fête donnée par les riches M. et Mme Slender, sans y être invité. Il mange, boit et courtise sans vergogne la maîtresse de maison et Mme Ford, l'épouse d'un commerçant jaloux en voyage d'affaires.

De retour à l'auberge où il loge, Falstaff réveille le serviteur Bardolf. Il écrit deux lettres d'amour identiques, et lui ordonne d'en porter une à Mme Ford et une autre à Mme Slender. Les deux femmes se rencontrent et se rendent compte qu'elles ont reçu la même missive. Mme Slender, profondément offensée, souhaite en demander raison au Chevalier, mais Mme Ford, plus amusée que fâchée, propose de rendre sa monnaie de sa pièce au goguenard Falstaff. Pendant ce temps, Bardolf, inquiet que la conduite peu scrupuleuse de son maître ne lui attire des ennuis, révèle les plans de Falstaff aux maris des dames, qui décident de punir le coquin. Cependant, si Slender est sûr de la fidélité et du tempérament de son épouse, le doute s'insinue dans l'esprit de Ford, le poussant à se méfier des intentions de sa femme.

Ignorant leurs projets respectifs, M. et Mme Ford se rendent à l'auberge de Falstaff, l’un et l’autre déguisés. Elle, déguisée en Allemande, se fait passer pour la messagère de Mrs Ford et l'invite à un rendez-vous galant le lendemain matin. Lui, se présente sous le nom de « Mr Broch » et lui demande des conseils pour séduire Mrs Ford. Flatté, le Chevalier se vante de la façon dont les femmes tombent à ses pieds et l'assure qu'il va conquérir celle-ci aussi, avant de la lui remettre.

Le lendemain, Falstaff se rend chez Mme Ford, qui prétend être folle de lui. Les esclandres sont interrompus par Mme Slender, qui annonce l'arrivée imminente d'une troupe de gardes, dirigée par un Ford enragé. Les deux femmes cachent le Chevalier dans un panier de linge sale qu’elles font porter par les domestiques – avant de le jeter dans la Tamise. Bien qu'aucune preuve ne vienne confirmer ses craintes, Ford continue de douter de sa femme.

Acte 2

Mme Ford et Mme Slender rient du récit des serviteurs qui ont jeté Falstaff à l’eau et, par l'intermédiaire de la servante Betty, elles l’invitent à revenir dans la maison de Ford. À l'auberge, Falstaff raconte sa mésaventure à « M. Broch », mais révèle qu'il reverra bientôt sa bien-aimée. La situation du précédent rendez-vous se répète et, cette fois, le chevalier échappe à la colère de son mari jaloux en se déguisant en vieille femme.

Le troisième rendez-vous a lieu la nuit dans le parc du château de Windsor, où Falstaff se rend avec une tête de cerf et où Mrs. Ford l'accueille déguisée en reine des fées, pour le faire punir par sa « cour enchantée » (c'est-à-dire ses amis et serviteurs masqués, y compris Betty).

Le Chevalier est sauvé par l'intervention providentielle de Ford (enfin convaincu de la fidélité de sa femme) et du couple Slender. À la fin, Falstaff, trois fois berné et moqué par les protagonistes de l’histoire reconnaît ses erreurs et jure de ne plus jamais courtiser les femmes des autres.

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