Informations générales
- Compositeur:Wolfgang Amadeus Mozart
- Librettiste:Pietro Metastasio
- Date de création:1772
- Lieu de création:Autriche
- Langue originale:Italien
- Maison d'opéra de la production originale:Schloss Hellbrunn
Description de l'Œuvre
En 1772, Hieronymus Colloredo, nouvellement établit archevêque de Salzbourg, choisit Mozart pour écrire la sérénade en un acte destinée aux cérémonies de son intronisation. Ainsi fut très probablement réutilisé « Il sogno di Scipione », initialement composé pour le prédécesseur subitement disparu de Colloredo. Cette « azione teatrale » est une œuvre de circonstance, écrite sur un livret de Métastase, poète officiel de la cour de Vienne, ayant pour but de rendre un hommage allégorique à la sagesse et à la vertu du « grand homme ». Toutefois, aucune représentation de l’ouvrage n’est officiellement avérée, et sa genèse reste encore aujourd’hui hypothétique, en l’absence de sources incontestables. Il n’en reste pas moins que le génie du compositeur transparait déjà dans cette œuvre de commande, ordonnée autour de douze numéros musicaux successifs, dans lesquels son imagination créatrice se révèle à travers les airs dramatiques et les flamboyantes vocalises qu’il assigne à ses personnages.
Résumé
Scipione (ténor), vainqueur de Carthage, dort dans le palais du roi Massinissa. En songe, il doit choisir, pour traverser la vie, entre Fortuna (soprano), la Fortune, nantie des richesses du monde et Constanza (soprano), la Constance, riche de sagesse et digne de confiance. Alors qu’il est incapable de se décider, cette dernière lui présente dans son rêve, les bienheureux habitants des demeures éternelles, dans lesquelles résident les héros du passé. Parmi eux il reconnaît Publio (ténor), son père adoptif, qui lui enseigne les vertus d’une vie charitable et lui révèle l’immortalité de l’âme. Il découvre aussi son père naturel, Emilio (ténor), qui lui dépeint la futilité de l’existence terrestre et de ses soucis. Scipione demande à demeurer auprès d’eux. Mais avant cela, il doit achever sa mission sur terre et s’acquitter de ses devoirs envers Rome. Fortuna presse à nouveau Scipione de choisir, et lui promet le pouvoir et la réussite terrestre. Constanza, lui offre de résister à l’adversité. Il préfère servir la seconde, et provoque la rage et les menaces de Fortuna. A son réveil, La Licenza, entre et tire la morale du rêve pour étendre l’éloge aux vertus du dédicataire et lui rendre hommage avec le chœur final.
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