Informations générales
- Compositeur:Jean-Philippe Rameau
- Librettiste:Louis de Cahusac
- Date de création:1747
- Lieu de création:France
- Nombre d'acte:4
- Langue originale:Français
- Maison d'opéra de la production originale:Académie Royale de Musique
Description de l'Œuvre
Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour ou les Dieux de l’Egypte furent créées à Versailles le 15 mars 1747 à l’occasion du second mariage du dauphin avec Marie-Josèphe de Saxe. Chaque partie de ces Fêtes de l’Hymen s’achevait par le mariage d’un dieu égyptien. L’ouvrage fut repris à Paris le 5 novembre 1748 à l’Académie Royale de Musique. On dénombre plus d’une centaine de représentations à la cour ou à l’opéra jusqu’en 1766. La partition allait ensuite rapidement sombrer dans l’oubli. Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour appartiennent au genre scénique appelé « opéra-ballet ». Les Indes Galantes (1735) marquent l’apogée de ce genre mixte qui associe musique instrumentale, chant et danse selon une structure formée d’un prologue et d’entrées successives, reliées par un thème général. Né en France de la tradition du ballet de cour, l’opéra-ballet ne fut pratiqué que dans ce pays durant le XVIIIème. Il disparaîtra à la fin du siècle quand le public se sera lassé de ses débordements jugés futiles et trop artificiels. La danse y tenait une place essentielle comme la beauté des costumes ou la féérie des décors renforcée par l’utilisation des « machines » nécessaires aux effets spectaculaires.
L’impressionnante machinerie qui permettait de représenter le Nil et ses débordements dans la « deuxième entrée » des Fêtes de l’Hymen et de l’Amour suscita longtemps la plus grande admiration. La scène comportait le cérémonial d’un sacrifice et un magnifique chœur à dix voix. Dans la « troisième entrée », on trouve un air d’une ampleur exceptionnelle, l’air d’Orie (« Pour entendre ma voix ») qui se déploie en un des plus longs ensembles concertants de tout le répertoire baroque. Rameau et son habituel librettiste Louis de Cahusac, donnèrent dans cette œuvre une nouvelle dimension aux ballets figurés en les rattachant étroitement à l’action. En choisissant comme cadre la splendeur de la mystérieuse Egypte, ils étaient assurés de séduire leurs contemporains qui adoraient les charmes de l’exotisme.
Prologue
En déclarant la guerre à l’Hymen, l’Amour s’est condamné à l’inaction. Il en conçoit une grande tristesse. Un pacte est alors conclu pour encourager la fidélité et le bonheur des amants.
Première entrée. Osiris
Orthésie, la reine des Amazones, est poussée par Myrrine à résister aux tentatives de séduction d’Osiris. Les Amazones se déchaînent (« Qu’ils soient enchaînés, qu’ils périssent, frappons ») contre les efforts d’Osiris pour les amener à plus d’aménité. Mais Orthésie se laisse peu à peu séduire et Osiris (« Rochers affreux ») peut enfin célébrer l’amour qui lui permet d’épouser la reine des farouches Amazones.
Deuxième entrée. Canope
Les Egyptiens s’apprêtent à sacrifier une jeune fille à Canope, le cruel dieu des Eaux. La victime désignée est une jeune nymphe Memphis (« Tout à coup le tonnerre éclate »), aimée par Canope qui s’est fait passer pour un jeune mortel, Nilée. Au moment du sacrifice, le ciel s’assombrit, le Nil déborde (« Impétueux torrents ») (« O ciel ! quels débordements ! ») . Canope apparaît sur un char tiré par des crocodiles pour délivrer Memphis et l’épouser.
Troisième entrée. Aruéris ou Les Isies
Aruéris, dieu égyptien des Arts, préside une fête en l’honneur d’Isis. (« Brillez sons enchanteurs »). Il invite la jeune nymphe Orie à participer à un concours de danse, de musique et de chant. Grâce au dieu Amour qui lui permet d’exceller (« Pour entendre ma voix »), elle remporte le concours de chant (« Triomphez belle Orie ») et peut épouser Aruéris (« Hymen, c’est le jour de ta gloire »).
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