L'oie du Caire - L'Oca del Cairo

En 1783, après le triomphe de « L’enlèvement au sérail », Mozart, impatient d’écrire à nouveau pour la scène, commande au chapelain de Salzbourg, Giovanni Battista Varesco, le livret d’un opéra en italien. Dès novembre il s’attelle à la composition mais renonce définitivement au projet en février 1784, objectant la faiblesse et la stupidité de l’intrigue, ainsi que l’intransigeance de Varesco. Il ne reste de cet opéra buffa, qu’une partie et le final du premier acte. Plusieurs versions furent montées par la suite, incluant des morceaux de « Lo sposo deluso », un autre opéra buffa inachevé. Moins de deux ans plus tard Mozart écrira « Les Noces de Figaro ».

Acte 1

Un marquis espagnol Don Pippo garde prisonnières, sa fille unique Celidora et sa suivante Lavina, qu’il voudrait épouser. Il s’engage pourtant à donner la main de sa fille à  Biondello, son bien aimé, si ce dernier, parvient à pénétrer dans le château dans l’année. Biondello (ténor), aidé de deux serviteurs, Auretta (soprano) et Chichibio (basse), manque de peu sa première tentative.

Acte 2

Pour l’aider, son ami Calandrino (ténor), l’amant de Lavina, a fabriqué une oie géante, dans laquelle Biondello se dissimule, à la manière du cheval de Troie. La bohémienne Sandra (soprano) (en réalité Donna Pantea la femme de Don Pippo que tout le monde croit morte), présente au marquis l’animal, comme une merveille provenant du Caire. Il fait aussitôt conduire la volaille auprès des deux jeunes filles. Biondello s’extrait alors du volatile, et le marquis n’a plus qu’à s’incliner, avant que Sandra ne révèle sa véritable identité.  Celidora et Biondello, Lavina et Calandrino, Auretta et Chichibio peuvent enfin se marier.