Jules Massenet

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Informations générales

  • Date de naissance:12/05/1842
  • Date de décès:13/08/1912
  • Nationalité:France

Biographie

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Compositeur Français, Jules Massenet est né le 12 mai 1842 à Montaud, devenu aujourd'hui un quartier de Saint-Étienne. Son père, Alexis Massenet (1788-1863) dirige une entreprise de matériel agricole. Sa mère, Eléonore Adélaïde Royer de Marancour (1809-1875) est une bonne pianiste. Elle lui dispensera ses leçons à partir de 1851 et jusqu’à l’âge de 11 ans.

Benjamin d'une famille de douze enfants, Jules Massenet est admis au Conservatoire de Paris où, dès janvier 1853, il étudie le piano (classe d’Adolphe Laurents), le solfège et le contrepoint (classes d'Augustin Savard et François Bazin). Il obtient un Premier prix de piano en 1859, époque où Berlioz et Wagner le marquent fortement.
Il étudie aussi l'harmonie avec Reber, l’orgue avec Benoist. En 1861, il entre dans la classe de composition d'Ambroise Thomas, grand compositeur d'oeuvres lyriques dont l'influence sera perceptible sur toute l’oeuvre de Massenet. En 1863, il obtient un second Prix de fugue et de contrepoint.

La vie matérielle de la famille Massenet est incertaine. Pour subvenir à ses besoins, il joue le triangle au Théâtre du Gymnase, puis pendant quatre ans, est timbalier au Théâtre lyrique où il se familiarise avec le répertoire.

En 1863, admis à la villa Médicis, il remporte le Grand prix de Rome avec sa cantate David Rizzio. Il passera trois ans à Rome marqués par sa rencontre avec Liszt dont il sera l'assistant et dont, en 1866, il épousera l’une des élèves, Louise-Constance de Gressy, qu’il surnomme Ninon. Leur fille unique, Juliette, naîtra deux ans plus tard.

Massenet, compositeur « populaire »

De retour à Paris en 1867, il donne des cours de piano et pense publier des pièces de piano à la mode. La rencontre avec Georges Hartmann qui sera son éditeur et son mentor, ainsi qu'une commande de l'Opéra Comique, sont décisives pour sa carrière. A partir de cette époque, Jules Massenet gagne en notoriété avec la suite pour orchestre Pompéia (composée à Rome), La Grand' tante (sa première oeuvre lyrique créée à l'Opéra Comique en 1867), Don César de Bazan (1872), Marie-Magdeleine (1873), Le Roi de Lahore (1877) salué par la critique et joué aux quatre coins du globe (Budapest, Milan, Rio de Janeiro...).

En 1878, il est nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris. Gustave Charpentier, Ernest Chausson, Georges Enesco, Henry Février, Reynaldo Hahn, Charles Koechlin, Max d'Ollone, Gabriel Pierné, Florent Schmitt, entre autres, comptent parmi ses élèves.
Possédant un sens naturel de la mélodie, il exercera une profonde influence sur l'opéra français. Après Gounod, Massenet est en effet le compositeur d'opéras français le plus populaire.
En novembre, Jules Massenet est élu à l'Académie des Beaux-arts (l'Institut), contre Camille Saint-Saëns.

Dans les années 1880, il compose ses opéras les plus célèbres dont Manon (de 1882 à 1884) d'après la nouvelle « Manon Lescaut », de l'abbé Prévost. Verront également le jour : Don Quichotte, Hérodiade, Le Cid (1885), Le Jongleur de Notre-Dame, Werther (d'après « Les Souffrances du jeune Werther », de Goethe - 1892), son opéra le plus joué avec Manon. Thaïs (1894), composé pour Sybil Anderson, connut un succès plus tardif en raison de son sujet sulfureux, malgré sa superbe Méditation religieuse pour violon solo connue sous le nom de Méditation de Thaïs (2ème acte).

Un travailleur acharné

Doté d'une force de travail impressionnante, Jules Massenet est capable de composer de nombreuses heures d'affilée. Levé à quatre heures du matin, il alterne compositions, enseignement et auditions, laissant ainsi, grâce à son sens de la mélodie et sa connaissance de la voix humaine, une œuvre essentiellement lyrique (vingt-cinq opéras) mais aussi pianistique et symphonique. Très sensible aux sujets religieux, il a souvent été considéré comme l'héritier de Charles Gounod et influencera nombre de compositeurs (Giacomo Puccini, Claude Debussy, entre autres).

En 1899, il refuse la direction du Conservatoire de Paris et achète le château d'Égreville, au sud de Fontainebleau. Il compose sans cesse, voyage (à Vienne, Bruxelles) et dirige. En 1905, Manon atteint sa 500ème représentation ! En 1910, Massenet préside l’Institut.

Depuis son décès, survenu le 13 août 1912 à Paris, il repose dans le petit village d’Égreville.

Le Conservatoire à rayonnement régional de Saint-Étienne porte aujourd'hui son nom.
De par leur identité, Les disciples de Massenet, un chœur mixte renommé de Montréal fondé en 1928, lui rendent également hommage.

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