Norma - Royal Opera House (2016) - Norma - Royal Opera House (2016)

Description

Nouvelle production (Àlex Ollé)

Depuis près de trente ans, l’aria Casta diva (acte 1), sans doute l’un des airs le plus célèbre du répertoire lyrique, n’a plus été entendu dans une nouvelle production à la Royal Opera House de Londres. Mais tout arrive pour qui sait attendre. À partir du 12 septembre 2016,  Norma est de retour dans la maison londonienne dans une nouvelle production et sa distribution devrait répondre aux attentes d’un public rompu à la puissance dramatique du chef d’œuvre de Vincenzo Bellini.

Initialement confié à Anna Netrebko avant qu'elle ne se désiste, le rôle de Norma est finalement confié à Sonya Yoncheva, qui fait là ses premiers pas dans l’un des rôles les plus exigeants du répertoire. Une prise de rôle aux allures de défi pour la jeune soprano bulgare, qui se dit néanmoins confiante sur sa page Facebook : « Norma est une étape immanquable pour toute carrière de soprano et je ne pouvais rêver d’une meilleure équipe ». 
Egérie de l’opéra italien, Norma fut popularisée en son temps par La Callas et Montserrat Caballé ou plus récemment Anna Netrebko et Cecilia Bartoli, et nul doute que Sonya Yoncheva entend s’inscrire dans leur droite ligne, pour incarner l’emblématique personnage déchiré entre amour et devoir, considérée comme l’un des plus difficiles du répertoire des sopranos.

À Londres, aux côtés de la soprano bulgare, le ténor maltais Joseph Calleja, est Pollione, l’amour secret de Norma. C’est la soprano Sonia Ganassi qui interprète la prêtresse Adalgisa (dont on attend notamment le duo de l’acte 2 avec Norma – Norma O Norma, a’ tuoi ginocchi). Brindley Sherratt (basse) qui incarne le père de Norma Oroveso ; David Junghoon Kim (ténor) en Flavio ; et la soprano Vlada Borovko en Clotilde complètent la distribution.

L’Espagnol Àlex Ollé, de l’exubérante compagnie catalane La Fura dels Baus, met en scène cette nouvelle production qui donne le coup d’envoi de la saison lyrique londonienne 2016-2017. Le trublion, qui se veut un « agitateur culturel », s’est déjà fait remarquer à plusieurs reprises sur les grandes scènes lyriques d’Europe, que ce soit La damnation de Faust au Festival de Salzbourg, Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny à Madrid, Le Trouvère à Paris ou encore Pelleas et Melisande au Semperoper de Dresde. Créateur souvent inspiré, parfois provocateur, le metteur en scène se dit « homme de théâtre également séduit par la musique » (comme par les techniques nouvelles présentes dans nombre de ses productions). Ici, il renoue avec l’équipe d’Œdipe qui triompha à Londres en 2016 (on en rendait compte), l’occasion de retrouver son complice, le catalan Alfons Flores auquel il a confié les décors. Les costumes sont l’œuvre de Lluc Castells.
Si, à son époque, Bellini apporta à Milan puis à Paris, l’aura de la culture méditerranéenne antique, Alex Ollé a choisi pour sa Norma, un cadre contemporain évoluant dans le contexte d'une guerre civile cruelle. Le metteur en scène entend se concentrer ici sur l'exploration des propres désirs de l’individu confronté à ceux de sa société – notamment menée par les fanatismes religieux.
Mais la dramaturgie de Norma repose aussi sur ses ensembles à couper le souffle. Quatre-vingt sept ans après sa création au Teatro Alla Scala (1831), Antonio Pappano, le directeur musical de la maison londonienne, dirige l’orchestre de la Royal Opera House.

Les amateurs de salles obscures peuvent retrouver par ailleurs cette Norma mise en scène par Àlex Ollé au cinéma, dans le cadre d’une retransmission en direct, le 26 septembre à 20h15.

Plus d'informations sur la production sont disponible sur le site de la Royal Opera House de Londres.