En 1993, il y a tout juste vingt ans, Plácido Domingo parrainait la première édition du concours Operalia (présentée alors comme « les Jeux Olympique de l’opéra ») avec une ambition forte : d'abord démontrer que « l’opéra est un art vivant qui ne mourra jamais » en mettant à l'honneur de « jeunes interprètes de tout horizon » et ensuite découvrir cette nouvelle génération de jeunes talents de l’art lyrique (des voix mais aussi des interprétations scéniques et théâtrales) pour mieux contribuer à propulser leur carrière – raison pour laquelle le jury du concours est composé d’interprètes aguerris partageant leur expérience professionnelle mais aussi des metteurs en scène et directeurs artistiques qui, dans les années à venir, embaucheront les participants qui se seront particulièrement distingués durant la compétition.
Et depuis plus de vingt ans, Operalia atteint manifestement son objectif puisque le concours a distingué des dizaines d’interprètes, comme Nina Stemme ou Inva Mula dès sa première édition en 1993 ou ensuite Rolando Villazón et Sonya Yoncheva, Joyce Di Donato, ou plus récemment Pretty Yende en 2011.
L’édition 2015, qui se tient cette année à la Royal Opera House de Londres, réunira quelque quarante candidats quart-de-finalistes à partir du 13 juillet (dont certains font déjà montre d’une carrière prometteuse, pour plus d’un millier de candidatures chaque année venant d'un vingtaine de pays), avant qu’ils ne soient progressivement départagés jusqu’au soir de la finale, le dimanche 19 juillet.
Voir aussi : les auditions de la toute première édition du concours Operalia en 1993, qui regroupaient alors Nina Stemme et Inva Mulla dont on connait la carrière, mais aussi la soprano espagnole Ainhoa Arteta et la basse sud-coréenne Kwangchul Youn (qu’on retrouve aujourd'hui dans nombre de productions wagnériennes, notamment).
Operalia 2015 : les candidats en lice (quarts de finale)
- Raffaele Abete, tenor, Italie
- Migran Agadzhanyan, tenor, Russie
- Marlène Assayag, soprano, France
- Julien Behr, tenor, France
- Andrea Caroll, soprano, USA
- Lise Davidsen, soprano, Norvège
- Jodie Devos, soprano, Belgique
- Lauren Fagan, soprano, Australie
- Aviva Fortunata, soprano, Canada
- Tobias Greenhalgh, baritone, USA
- Theo Hoffman, baritone, USA
- Ioan Hotea, tenor, Romanie
- Kiandra Howarth, soprano, Australie
- Sumi Hwang, soprano, Corée du Sud
- Dilyara Idrisova, soprano, Russie
- Nikola Ivanov, baritone, Bulgarie
- Jaeyoon Jung, tenor, corée du Sud
- Rachel Kelly, mezzo-soprano, Irlande
- Bongani Justice Kubheka, bass-baritone, Afrique du Sud
- Oleksandr Malyshko, tenor, Ukraine
- Héloïse Mas, mezzo-soprano, France
- Ilona Mataradze, soprano, Russie
- Noluvuyiso Mpofu, soprano, Afrique du Sud
- Takaoki Onishi, baritone, Japon
- Hye Sang Park, soprano, Corée du Sud
- Seyoung Park, soprano, Corée du Sud
- Edward Parks, baritone, USA
- Darren Pene Pati, tenor, Nouvelle Zélande
- Meghan Picerno, soprano, USA
- Renee Rapier, mezzo-soprano, USA
- Kevin Ray, tenor, USA
- Elisabeth Rosenberg, soprano, USA
- Samuel Schultz, baritone, USA
- Kihwan Sim, bass, Corée du Sud
- Carolyn Sproule, mezzo-soprano, Canada
- Kacper Szelazek, countertenor, Pologne
- Nutthaporn Thammathi, tenor, Thaïlande
- Chuanyue Wang, tenor, Chine
- Hansung Yoo, baritone, Corée du Sud
- Catherine Young, mezzo-soprano, Royaume-Uni
Finalistes du concours Operalia 2015
- Edward Parks, baritone, USA,
- Andrea Carroll, soprano, USA,
- Julien Behr, tenor, France,
- Kiandra Howarth, soprano, Australie,
- Bongani Justice Kubheka, bass-baritone, Afrique du Sud,
- Hyesang Park, soprano, Coré du Sud,
- Tobias Greenhalgh, baritone, USA,
- Darren Pene Pati, tenor, Nouvelle Zélande,
- Noluvuyiso Mpofu, soprano, Afrique du Sud,
- Ioan Hotea, tenor, Romanie,
- Lise Davidsen, soprano, Norvège,
Finalistes du concours de Zarzuela 2015
- Andrea Carroll, soprano, USA,
- Darren Pene Pati, tenor, Nouvelle Zélande
- Kiandra Howarth, soprano, Australie,
- Ioan Hotea, tenor, Romanie,
- Hyesang Park, soprano, Corée du Sud.
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Plácido Domingo est un monument. Comme tout monument, la tentation peut être grande de vouloir le déconstruire, en faire le procès, en saper les fondements, et comme tout monument de cette nature le principal intéressé n’est pas le dernier à fournir les arguments qui justifieraient cette déconstruction. Reste néanmoins un demi-siècle de carrière comme ténor, mais aussi une force motrice du monde opératique, notamment en fondant le concours Operalia en 1993. Lire la suite...
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19 juillet 2015
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