Arènes de Vérone 2024 : records de fréquentation et de chiffre d’affaires

Xl_arenes-de-verone-2024_record-frequentation-et-chiffre-affaires © Arena di Verona

Au terme de son édition 2024, le Festival d’opéra des Arènes de Vérone revendique un record de fréquentation et de chiffre d’affaires – dépassant les records de son édition du centenaire. Les grands classiques des Arènes font toujours recette.

Cet été, le Festival d’Opéra des Arènes de Vérone inaugurait un « nouveau siècle » d’existence en organisant sa 101e édition : 50 représentations en trois mois ont été données dans le théâtre antique de Vérone et manifestement un public nombreux était présent pour y assister. Le Festival revendique une fréquentation record et un chiffre d’affaires à l’avenant.

Le Festival annonce un chiffre d’affaires de 33,6 millions d’euros, pour 417 354 spectateurs ayant assisté à au moins une représentation du festival cet été, soit environ 15 000 de mieux que l’année dernière (pourtant année du centenaire qui avait déjà enregistré des records de fréquentation).

Le Festival dénombre 43% de spectateurs italiens pour 57% d’étrangers de 136 pays différents – à commencer par des lyricomanes allemands, qui restent les principaux visiteurs étrangers des Arènes. Le Festival se targue aussi de rajeunir (un peu) son public : le nombre de spectateurs de moins de 30 ans augmente de 3%, celui des 30-40 ans de 5%. Par voie de communiqué, le Festival de Vérone rappelle que selon la Société italienne des auteurs et éditeurs, l’opéra aurait attiré 2,1 millions de spectateurs en Italie l’année dernière et qu’au regard de sa propre fréquentation, les Arènes comptent à elles seules pour 20% de ce total national.

Blockbusters opératiques et grandes distributions

Le Festival des Arènes de Véron est un rendez-vous populaire, qui fait le pari du grand spectacle et du gigantisme – le cadre de théâtre antique s’y prête. Sans doute sans surprise, c’est donc l’indétrônable Turandot dans la mise en scène de Franco Zeffirelli qui rafle la mise : les quatre représentations ont été données à guichet fermé, accueillant 40 000 spectateurs. Selon les organisateurs, à elle seule, la première qui marquait le coup d’envoi du festival cette année a généré un chiffre d’affaires de 1,22 millions d’euros, marquant un nouveau record historique pour l’événement – jusqu’à présent détenu par le Gala Domingo du 24 juillet 2009.

Il faut dire également que le Festival peut compter sur de solides distributions de « stars », aptes à remplir ses gradins. Tout au long de l’été, la scène du théâtre antique a ainsi accueilli successivement Anna Netrebko et Yusif Eyvazov, Jonas Kaufmann, Ludovic Tézier, Ekaterina Semenchuk, Francesco Meli, Roberto Alagna, Vittorio Grigolo, Luca Salsi ou encore Plácido Domingo. Plusieurs grandes et grands interprètes ont aussi chanté cette année à Vérone pour la première fois, parmi lesquels Aigul Akhmetshina, Pretty Yende, Erin Morley, Juliana Grigoryan, René Barbera, Igor Golovatenko, Marta Torbidoni ou Paolo Bordogna.

Vérone au-delà des Arènes : retransmissions télévisées

Pour assurer sa popularité, le Festival des Arènes de Vérone peut aussi compter sur sa visibilité médiatique. Le 7 juin dernier, le gala « Opera Italiana » des Arènes faisait l’objet d’une retransmission en direct à la télévision italienne sur la Rai et en ligne sur RaiPlay. La soirée a été vue par trois millions de téléspectateurs en Italie (pour une part d’audience de 16%), et « plus de 70 millions de téléspectateurs estimés dans le monde ». La Turandot du 8 juin a également été diffusée par Rai3 le 19 août, attirant 434 000 téléspectateurs en Italie. L’emblématique « Aida de cristal » de l’édition du centenaire, tout comme Nabucco capté en 2022 ont aussi été retransmis à la télévision italienne, et ont été suivis par plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs.

De quoi envisager la prochaine édition sereinement ? La Fondazione Arena a déjà esquissé à grands traits le programme du 102e Festival des Arènes de Vérone. Il s’ouvrira le 13 juin 2025 avec une nouvelle production de Nabucco, signée par Stefano Poda. Le Festival proposera ensuite notamment des reprises de l’Aida mise en scène par le même Stefano Poda, la Carmen de Franco Zeffirelli ou encore La Traviata imaginée par Hugo De Ana, ainsi qu'un Rigoletto dans une mise en scène qui n’est pas encore précisée.

par

| Imprimer

En savoir plus

Commentaires

Loading