(Re)voir le gala « Opera Italiana » des Arènes de Vérone

Xl_festival-des-arenes-de-verone_opera-italien_2024_replay © Festival des Arènes de Vérone

Pour ouvrir sa 101e édition, le Festival des Arènes de Vérone rendait hommage à l’opéra italien le temps d’un gala réunissant par exemple Jonas Kaufmann ou Ludovic Tézier, Jessica Pratt ou Eleonora Buratto, Vittorio Grigolo ou Juan Diego Florez, entre autres. La soirée a fait l’objet d’une captation et est disponible en vidéo de rattrapage.

En décembre dernier, l’opéra italien était inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Pour célébrer cette reconnaissance, le Festival des Arènes de Vérone donnait le coup d’envoi de sa 101e édition avec un gala organisé dans « le plus grand théâtre en plein air du monde », La Grande Opera Italiana Patrimonio dell'Umanità, mettant à l’honneur le répertoire lyrique italien. Et de quelle façon : un orchestre de 160 musiciens dirigé par Riccardo Muti puis le jeune chef Francesco Ivan Ciampa, 300 choristes issus des chœurs des grandes maisons d’opéra du pays (notamment la Scala de Milan et la Fenice de Venise) et surtout quelques-unes des plus grandes voix lyriques du moment pour interpréter les airs les plus mémorables du répertoire italien – parfois dans le cadre de saynètes en costumes et mises en scène.

« Anthologie de l’opéra italien »

Le spectacle s'ouvrait avec le maestro Riccardo Muti sur le podium, en tant « qu'ambassadeur de l'excellence italienne dans le monde », estimant que cette reconnaissance de l’opéra italien en tant que patrimoine mondial de l’humanité n’était pas une fin en soi mais « un point de départ » : selon le chef, l’art lyrique de son pays est ainsi « un héritage que les Italiens ont donné au monde » et le programme de cette première partie en était l’illustration : du bel canto de Guillaume Tell et Norma, aux épopées verdiennes et du Risorgimento de Nabucco et Macbeth, en passant par les pièces symphoniques et chorales de Mefistofele ou Manon Lescaut. Le chef avait néanmoins aussi manifestement à cœur de ne pas transformer cette soirée en événement nationaliste italien, en faisant résonner l’Ode à la Joie de Beethoven (l’hymne de l’Union Européenne) dans l’enceinte du théâtre antique au côté de l’hymne italien, et concluant sa participation avec une adresse aux membres du gouvernement local présents dans l’assistance : selon le maestro, la société est comme un orchestre, composé de nombreux pupitres très différents jouant chacun leur partition, mais ayant néanmoins tous vocation à former un ensemble harmonieux.

En seconde partie de soirée, la programme proposait une anthologie des œuvres d'opéra les plus célèbres de Puccini, Rossini, Bellini, Donizetti, Verdi, Mascagni, Leoncavallo ou encore d'Umberto Giordano par quelques-uns des plus grands artistes des scènes lyriques actuelles.

En vrac et dans le désordre, la soirée accueillait ainsi par exemple Jonas Kaufmann pour interpréter la romance de Tosca « E lucevan' le stelle », Vittorio Grigolo dans le « Nessun Dorma » de Turandot,  Juan Diego Florez dans « La Donna e mobile » de Rigoletto ou un extrait de La Bohème ou encore Ludovic Tézier dans « Nemico della Patria » du troisième acte d’Andréa Chenier, mais aussi Luca Salsi en Scarpia, Francesco Meli ou Nicola Alaimo en Figaro du Barbier de Séville (« Largo al factotum »). Les voix féminines n’étaient pas en reste : Jessica Pratt dans l’incontournable « Casta Diva » de Norma, Eleonora Buratto interprétant « Un bel dì, vedremo » de Madame Butterfly, ou encore Mariangela Sicilia dans « O mio babbino caro » de Gianni Schicchi. Et comme l’opéra ne se limite pas au répertoire italien, Aigul Akhmetshina proposait aussi un extrait de Carmen.

Revoir la soirée La Grande Opera Italiana Patrimonio dell'Umanità des Arènes de Vérone

Pour ceux ne faisant pas partie des quelques milliers de spectateurs présents dans le théâtre antique des Arènes et au regard de la distribution internationale réunie ce soir-là, la soirée faisait aussi l’objet d’une captation vidéo et d’une retransmission en direct en Italie sur Rai1. La chaine de télévision en propose également une version de rattrapage à (re)voir en replay.

L’intégralité de la soirée est ainsi disponible à cette adresse, sur le site de la chaine télévisée italienne – accessible dans son intégralité, en haute définition et sous-titrée en italien et en anglais, pour peu qu’on se connecte à un compte (gratuit) sur la plateforme. Avis aux amateurs. 

publié le 9 juin 2024 à 16h53 par Aurelien Pfeffer

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