Fort d’une carrière que l’on sait à la fois très inspirée et érudite, Cecilia Bartoli succédait à Ricardo Muti en 2012 à la direction artistique du Festival de Pentecôte de Salzbourg. Depuis, elle imprime une marque toute personnelle au festival autrichien du « baroque napolitain » – la diva s’appuie notamment sur les versions musicales historiques des œuvres qu’elle sélectionne, modernisées au travers de mises en scène parfois avant-gardistes (et occasionnellement discutées) mais faisant toujours échos à des problématiques très contemporaines (un Jules César en Egypte aux accents féministes, une Norma portée par la notion de sacrifice ou prochainement en 2015 une Iphigénie en Tauride qui « en appelle aux dieux »).
Une vision artistique quoiqu'il en soit unanimement saluée et une capacité à attirer les plus grandes voix de la scène lyrique mondiale pour séduire un public toujours plus nombreux (le festival se vante de voir son chiffre d'affaires croître chaque année). Autant de raisons qui justifient la reconduction du contrat de Cecilila Bartoli à la tête du festival salzbourgeois jusqu’en 2021.
La cantatrice italienne continuera donc à contribuer activement à la renommée de l’événement salzbourgeois successivement aux côtés du metteur en scène allemand Sven-Eric Bechtolf qui assure la gestion par intérim du Festival de Salzbourg jusqu’en 2017 avant de céder la place au pianiste Markus Hinterhäuser (nommé l’année dernière mais devant honorer ses engagements à la tête des Semaines festivalières de Vienne jusqu’en 2016).
D’ici là, dès mai prochain à l’occasion de l’édition 2015 du Festival de Pentecôte, Cecilia Bartoli interprétera le rôle-titre d’Iphigénie en Tauride avec Christopher Maltman (dans le rôle d’Oreste), avant de reprendre sa Norma du Festival de Salzbourg 2013 dans le cadre du Festival d’été 2015 – dans une souci d'économies après les années dispendieuses de l’ère Alexandre Pereira (qui laissait un festival endetté et une gestion économique discutée).
Commentaires