Le Festival de Salzbourg (Salzburger Festspiele) s'impose comme une institution dans le domaine lyrique, réunissant chaque année quelques-unes des plus grandes voix de la scène opératique internationale, créant régulièrement des productions qui font dates et qui sont ensuite reprises dans diverses des grandes maisons d'opéra à travers le monde.
En cette année de bicentenaire d'Offenbach, c'est donc logiquement que le festival propose une nouvelle production de l'une de ses oeuvre, Orphée aux Enfers, opéra bouffe en deux actes et quatre tableaux d’Hector Crémieux et Ludovic Halévy créé le 21 octobre 1858 au théâtre des Bouffes-Parisiens, puis dans une seconde version en quatre actes et douze tableaux le 7 février 1874 au théâtre de la Gaîté. L'oeuvre connut dès ses débuts un immense succès qui ne se dément pas depuis.
Pour sa nouvelle production qui débute dès ce soir, le festival a confié les rênes de la mise en scène au truculent Barrie Kosky (dont on connait le goût pour l'humour et la dérision... peut-être comme un certain Jacques Offenbach, dont l'oeuvre dénonçait déjà volontiers les travers de son époque) et à Enrique Mazzola à la tête de l’Orchestre philharmonique de Vienne. Un événement qui réunira notamment Joel Prieto et Kathryn Lewek pour le couple mythique, mais aussi Anne Sofie von Otter dans le rôle de l'Opinion Publique et Léa Desandre dans celui de Vénus. De quoi au moins susciter la curiosité (sinon l'enthousiasme) du public et faire regretter celles et ceux qui ne peuvent se rendre sur place. Que l'on se rassure toutefois, Arte prévoit de diffuser ce samedi 17 août à partir de 22h40, une représentation en différé de cette nouvelle production d'Orphée aux Enfers. De quoi inviter Offenbach chez le plus grand nombre, quand bien même on pourrait regretter une diffusion en deuxième partie de soirée.
14 août 2019 | Imprimer
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