Chaque semaine, en musique et en vidéo, Alain Duault explicite un terme spécifique de l’art lyrique, issu de notre « lexique de l’opéra ». Aujourd’hui, nous nous intéressons au glockenspiel, cet instrument insolite aux allures de carillon au tintement clair et léger, indissociable du personnage de Papageno dans la Flûte Enchantée – notamment parce qu’il permettra à l’oiseleur d’envoûter Monostatos, et de souligner la dimension féérique de l’opéra de Mozart.
Glockenspiel est un mot allemand composé de deux éléments : « glocken » qui signifie « cloches », et « spiel » qui signifie« jeu ». Un glockenspiel est donc un « jeu de cloches », c’est-à-dire un carillon à lames de métal qu’on frappe à l’aide de petits maillets en bois pour obtenir une sonorité très claire, à la fois légère et ludique. Cet instrument est bien représenté dans la musique populaire. Ainsi, en Suisse, le glockenspiel est souvent intégré aux fanfares.
À l’opéra, c’est l’instrument emblématique du Papageno de La Flûte Enchantée (1791) de Mozart. Le glockenspiel est pour l’oiseleur l’équivalent de ce qu’est la flûte enchantée pour le prince Tamino. Cette flûte permet à Tamino de triompher des épreuves qui le conduiront vers la Sagesse. De son côté, Papageno utilise son glockenspiel pour se défendre en ensorcelant Monostatos et ses acolytes menaçants. Cet instrument léger donne une dimension de conte à La Flûte Enchantée, un opéra qui peut s’appréhender à différents niveaux.
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