La semaine dernière, alors que Miranda se préparait en coulisse, l’Opéra Comique annonçait officiellement sa saison 2018, mêlant quelques raretés et classiques ainsi que jeunes talents et noms déjà bien installés, promettant une continuité avec la volonté de la saison actuelle. Les followers ont d’ailleurs pu tenter de remporter des places en devinant les titres des œuvres grâce à des énigmes sur Twitter, dévoilant au passage déjà certains titres…
L’œuvre ouvrant la saison 2018 faisait d’ailleurs partie de ce jeu : Et in Arcadia ego lancera les festivités dès le 1er février. Il s’agit là de la création d’un opéra-ballet d’un nouveau genre, basé sur un montage des œuvres de Rameau et sur un livret d’Eric Reinhardt. Dans cette production, Christophe Rousset dirigera Les Talens Lyriques ainsi que Les éléments et Lea Desandre (Révélation lyrique de l’année aux dernière Victoires de la Musique Classique). Fin février marquera également la reprise du Mystère de l’Ecureuil bleu, un opéra comique et un « thriller lyrique » créé sur le web en février 2016 : « une enquête pour les plus jeunes, une invitation à l’art lyrique pour les grands et un jeu de piste pour les amoureux de l’Opéra Comique ».
Mars verra la création de La Princesse légère de Violeta Cruz qui devait originellement être créée en mars 2017 mais qui fut reportée suite aux retards des travaux de réouverture de la salle Favart. L’histoire a de quoi amuser petits et grands : le livret de Gilles Rico se base sur le conte de George MacDonald racontant l’histoire d’une princesse, « fille unique et longtemps désirée, qu’une sorcière condamna dès sa naissance à la légèreté : légèreté de corps qui l’empêchait de toucher terre, légèreté d’esprit qui la faisait rire de tout ». La direction musicale a été confiée à Jean Deroyer et la mise en scène à Jos Houben.
Valérie Lesort et Christian Hecq mettront en scène pour leur part Le Domino Noir dirigé par Patrick Davin. Anne-Catherine Gillet tiendra le rôle d’Angèle de Olivarès, Cyrille Dubois celui de Horace de Massarena, Antoinette Dennefeld celui de Brigitte de San Lucar ou encore Marie Lenormand celui de Jacinthe. L’ancien directeur des lieux, Jérôme Deschamps, reviendra en avril afin de mettre en scène Mârouf, savetier du Caire sous la direction musicale de Marc Minkowski. D’autres noms habitués des lieux se retrouveront également sur scène, comme Jean-Sébastien Bou (Mârouf) et Franck Leguérinel (Le Vizir), mais aussi Lionel Peintre (Ali), autre grand habitué du registre de l’opéra-comique, ou encore Vannina Santoni (La Princesse Saamcheddine) que l’on retrouvera également dans le rôle d’Agnès dans La Nonne sanglante. Cette dernière sera mise en scène par David Bobée et dirigée par Laurence Equilbey. Le plateau sera également composé de Michael Spyres qui semble s’intéresser de plus en plus à l’opéra français (souvenons-nous de son José dans Carmen, son Enée dans Les troyens, ou encore son actuel Faust dans La Damnation de Faust à Angers et Nantes). La jeune soprano française Jodie Devos, Marion Lebègue, André Heyboer ou encore Jean Teitgen viendront compléter cette distribution.
En juillet, Marc-Olivier Dupin et Pauline Bureau façonnent un opéra-comique, Bohème, notre jeunesse, d’après La Bohème de Puccini, nous plongeant dans l’intimité des personnages. Sandrine Buendia interprètera le rôle de Mimi et Kevin Amiel celui de Rodolphe sous la baguette de Marc-Olivier Dupin. En octobre, c’est un Orphée et Eurydice fort prometteur que nous propose l’Opéra Comique, rassemblant Aurélien Bory pour la mise en scène, Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion, mais surtout le couple Marianne Crebassa et Hélène Guilmette soutenu par l’Amour de Lea Desandre. Certainement l’une des productions très attendues de la saison.
C’est ensuite une œuvre peu connue, Donnerstag aus Licht de Karlheinz Stockhausen, sera mise en scène par Benjamin Lazar et dirigée par Maxime Pascal. Il s’agit du premier des sept opéras du cycle Licht du compositeur dans lequel le personnage de Michael, à la fois double du compositeur et de l’archange Michel, est interprété par un chanteur, un danseur et un trompettiste. Enfin, la saison se clôturera par Hamlet d’Ambroise Thomas, autre production qui devrait être très attendue puisqu’elle réunira Stéphane Degout (Hamlet), Sabine Devieilhe (qui fera ses débuts dans le rôle d’Ophélie), Sylvie Brunet-Grupposo (Gertrude), Julien Behr (Laërte) ou encore Jérôme Varnier (Le Spectre). Cyril Teste mettra « en scène, en images et en perspective cette métaphore du pouvoir du théâtre » accompagné dans la fosse par Louis Langrée à la tête de l’Orchestre des Champs-Élysée.
Outre cette programmation qui a déjà de quoi réjouir son public, l’Opéra Comique poursuivra ses « soirées de Favart », son projet de « Porte 8 », ses ateliers, ses déjeuners, ses présentations, ses rencontres, ses colloques, son ciné-Favart ou encore « les leçons de Grapperon » dans lesquelles le public est invité à découvrir par le chant les partitions des opéras qui seront joués.
20 septembre 2017 | Imprimer
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