On se souvient qu’en mars de l’année dernière, à l’invitation du Théâtre Royal de la Monnaie où il a été compositeur en résidence pendant vingt-cinq ans, Philippe Boesmans signait son cinquième opéra en « mettant en musique » Au Monde, la pièce de Joël Pommerat créée en 2004. Dix ans plus tard, l’homme de théâtre assurait lui-même la mise en scène de l’œuvre lyrique du compositeur et le duo de créateurs faisait évoluer la pièce de concert pour engendrer un huis clos d’atmosphère, sensible et émouvant, interrogeant à la fois sur la construction de soi et la place des liens familiaux.
Depuis hier soir et jusqu’au 27 février prochain, l’Opéra-Comique (coproducteur d’Au Monde avec le Théâtre de la Monnaie) donne l’opéra de Philippe Boesmans toujours dans sa mise en scène signée par Joël Pommerat et dans une distribution quasi-similaire à celle de la création – à l’exception du rôle d’Ori créé par Stéphane Degout et repris ici par Philippe Sly, notamment aux côtés de Frode Olsen et Werner Van Mechelen, de Charlotte Hellekant, Patricia Petibon et Fflur Wyn.
C’est dans ce contexte que Philippe Boesmans annonce la mise en chantier actuellement de son sixième opéra, cette fois sur le thème de Pinocchio, et à nouveau sur la base d’une œuvre de Joël Pommerat, qui réinvente librement le conte enfantin pour questionner la naïveté de l’enfance et l’entrée dans l’âge adulte. Une nouvelle commande, comme la plupart des opéras de Philippe Boesmans, émanant cette fois du festival d’Aix-en-Provence pour son édition 2017. Rendez-vous est pris.
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