Informations générales
- Date de naissance:09/06/1865
- Date de décès:03/09/1914
- Nationalité:France
Biographie
Compositeur français né à Paris le 9 juin 1865 (fils de Francis Magnard, rédacteur en chef du Figaro) et mort à Baron, dans l'Oise, le 3 septembre 1914, Albéric Magnard se destine initialement à une carrière juridique avant de découvrir Tristan et Isolde de Wagner à Bayreuth. Un choc qui le pousse à intégrer le Conservatoire où il sera notamment l’élève de Jules Massenet et Théodore Dubois, puis plus tard de Vincent d'Indy à la Schola Cantorum.
Animé par des convictions très ancrées et des engagements forts (sa quatrième symphonie est dédiée à une organisation féministe, il sera notamment l’un des soutiens du capitaine Dreyfus après avoir composé son Hymne à la justice), réputé farouche et peu sociable, Albéric Magnard se tient éloigné de la société mondaine et du monde musical parisien pour se consacrer à sa musique, notamment symphonique – un concert monographique donné à Paris le 14 mai 1899 et qu’il dirige, au cours duquel sa Symphonie no 3 est créée, révèle sa musique et suscite un vif intérêt au sein des cercles musicaux parisiens, qu’Albéric Magnard négligera néanmoins en se retirant dès 1904 dans sa maison de Baron, dans l’Oise.
Albéric Magnard est le compositeur de trois opéras : Yolande, créé à La Monnaie de Bruxelles en 1892, suivi de Guercoeur, opéra en trois actes sur un livret du compositeur composé entre en 1897 et 1901 (qui ne sera créé que le 24 avril 1931 de façon posthume) et Bérénice, librement adapté d’après Racine, composé entre 1905 et 1908, créé à l’Opéra-Comique le 15 décembre 1911.
Albéric Magnard périt le 3 septembre 1914, au début de la première guerre mondiale, alors qu’il tente de défendre seul sa maison de Baron dans l’Oise contre des soldats de l’armée allemande. Il sera abattu et en représailles, sa demeure est incendiée. La plupart de ses partitions seront perdues, incluant tous les exemplaires de Yolande et les actes I et III de Guercoeur – la partition de l’opéra sera néanmoins reconstituée par Guy Ropartz, ami du compositeur, sur la base de la partition pour piano-chant publiée quelques années plus tôt et de ses souvenirs du troisième acte, dont il avait dirigé la création le 23 février 1908 au Conservatoire de Nancy.
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