Guercœur - Guercoeur

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Description de l'Œuvre

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Deuxième œuvre lyrique d’Albéric Magnard, Guercoeur est une tragédie en musique en trois actes et cinq tableaux, mettant en scène des personnages allégoriques et empreint des fortes convictions de Magnard. Le compositeur a travaillé sur son ouvrage pendant plusieurs années, entre 1897 et 1901, qui ne connaitra néanmoins qu’une création posthume le 24 avril 1931 à Paris – après la création du troisième acte le 23 février 1908 au Conservatoire de Nancy sous la direction de Guy Ropartz, puis du premier acte aux Concerts Colonne le 18 décembre 1910 dirigé par Gabriel Pierné.

La partition originale complète est néanmoins perdue en 1914 : au début de la première guerre mondiale, alors que l’armée allemande entre en France, Albéric Magnard entreprend de défendre seul sa demeure de Baron, dans l’Oise, contre des soldats. Le compositeur sera abattu et, en représailles, sa maison est incendiée, détruisant nombre de ses partitions. Ce n’est qu’après la guerre que Guy Ropartz entreprend de reconstituer la partition de Guercoeur sur la base d’une partition piano/chant publiée en 1904 et de ses propres souvenirs de la version complète du troisième acte qu’il a dirigé en 1908.

Guercoeur fait finalement l’objet d’une création le 24 avril 1931, avec le baryton Arthur Endrèze dans le rôle-titre, aux côtés notamment du ténor Victor Forti (Heurtal) et des sopranos Marisa Ferrer et Yvonne Gall dans les rôles respectifs de Giselle et La Vérité. Très rarement donnée, l’œuvre est néanmoins redécouverte par Michel Plasson en 1986, qui l’enregistre avec notamment José van Dam, Nadine Denize ou Nathalie Stutzmann. L'ouvrage fait l'objet d'une production à l'Opéra d'Osnabrück en 2019, (nommée « Redécouverte de l’année » par le magazine Opernwelt), reprise en 2021. L’Opéra national du Rhin en propose ensuite une version scénique en France dans le cadre de sa saison 2023/24, mise en scène par Christof Loy, avec sur scène Stéphane Degout dans le rôle-titre, Antoinette Dennefeld (Giselle), Julien Henric (Heurtal) ou encore Catherine Hunold (La Vérité).

Résumé de Guercoeur d’Albéric Magnard

À mi-chemin entre l’opéra et l’oratorio allégorique, l’ouvrage d’Albéric Magnard met en scène le héros Guercoeur alors au paradis, placé sous le règne de La Vérité, assistée de Bonté, Beauté et Souffrance. Guercoeur estime néanmoins n’avoir pas encore fait son temps sur Terre et réclame de revenir à la vie pour terminer son œuvre.

Après quelques hésitations, La Vérité accepte sur le conseil de Souffrance afin que Guercoeur expérimente la douleur des mortels qui lui est encore inconnue. Ressuscité, Guercoeur connaitra de nombreuses désillusions, d’abord de l’amour (celle qu’il aimait, Giselle, l’a oublié au profit d’Heurtal) et ensuite de la gloire (le peuple que Guercoeur a libéré d’un tyran oublie ses principes et plébiscite la dictature d’Heurtal). Débarrassée de ses illusions et de son orgueil après avoir expérimenté la souffrance, l’âme de Guercoeur est de retour au paradis, digne de l’Espoir d’un monde meilleur que promet La Vérité.

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