Informations générales
- Nom:Te Kanawa
- Prénom:Kiri
- Date de naissance:06/03/1944
- Nationalité:Nouvelle-zélande
- Tessiture:Soprano
03 mars 2014
06 mars 2014
09 mars 2014
12 mars 2014
15 mars 2014
18 mars 2014
Duchesse de Crake...
London
Biographie
Kiri Te Kanawa et Lady Di ; © DR
Kiri Te Kanawa dans Don Giovanni de Joseph Losey ; © DR
La soprano néo-zélandaise Kiri Te Kanawa figure au nombre de ces grandes divas du XXème siècle dont la notoriété dépasse largement le cercle des amateurs d’art lyrique, sans que jamais sa vie privée n’ait fait la une des journaux « people » à l’instar d’une Maria Callas. Kiri Te Kanawa a attiré l’attention de millions de téléspectateurs à travers le monde en chantant « Let the Bright Seraphim » de Haendel au mariage du prince Charles et de la princesse Diana en 1981. Le Don Giovanni réalisé par Joseph Losey en avait déjà fait une vedette de cinéma en 1979. Elle y interprétait Donna Elvira aux côtés de Ruggero Raimondi, Teresa Berganza et José Van Dam. La soprano au timbre de crème terriblement séducteur est avant tout une mozartienne qui excelle dans les grands emplois de soprano lyrique comme la Comtesse des Noces de Figaro, Fiordiligi de Cosi fan tutte ou encore Pamina dans La Flûte Enchantée. La lumière et la sensualité qui caractérisent la voix de la chanteuse se retrouvent dans son physique de star qui fait merveille dans les rôles empreints de majesté et de noblesse comme celui de la Maréchale du Chevalier à la rose de Richard Strauss. Kiri Te Kanawa n’a pas hésité à aborder des domaines très variés, et elle a même été l’une des pionnières du « crossover ». Mais si la comédie musicale, le jazz ou même le folklore ont pu l’attirer hors du monde lyrique, elle est restée d’une grande prudence dans la conduite de sa carrière à l’opéra en renonçant à aborder certains rôles (comme celui d’Aïda) qui risquaient de compromettre l’intégrité de sa voix. Chaque fois que la chanteuse a choisi de prendre des risques elle a très soigneusement préparé ses prises de rôle comme en témoigne sa brève incursion dans l’univers de Puccini avec Tosca à l’Opéra de Paris en 1982 ou Manon Lescaut au Covent Garden de Londres en 1984. En 2006, dans les colonnes d’Opéra Magazine, elle n’hésitait pas à justifier cette prudence en déclarant : « J’ai travaillé si dur pour maintenir ma voix en place ! Pour quel motif aurais-je couru le risque de tout compromettre ? ».
Vera Rozsa ; © The Times
Kiri Te Kanawa est née le 6 mars 1944 à Gisborne en Nouvelle-Zélande. D’ascendance à la fois maori et anglo-saxonne, elle a été adoptée dès sa naissance par un couple suffisamment mélomane pour guider ses premiers pas dans l’univers musical. La petite fille montre rapidement des dispositions pour le chant et ses parents adoptifs mettent tout en œuvre pour en faire une grande chanteuse. Elle commence par suivre les cours d’une religieuse devenue professeur de chant, la sœur Mary Leo qui enseigne à Auckland. En 1965, la jeune fille remporte deux compétitions, l’une en Nouvelle-Zélande et l’autre en Australie, et elle obtient une bourse qui lui permet d’aller étudier à Londres où elle intègre le London Opera Centre en 1966. Elle étudie alors avec la grande Vera Rozsa. A cette époque, Kiri Te Kanawa est encore mezzo-soprano mais elle va progressivement se rendre compte que sa véritable tessiture est celle d’une soprano. En 1970, elle entre dans la troupe du Covent Garden où elle débute dans de petits rôles, avant d’attirer l’attention sur elle dans celui de la comtesse des Noces de Figaro en décembre 1971. L’été précédent, elle avait déjà « rodé » ce rôle au Festival de Santa Fe aux côtés de Frederica von Stade en Chérubin. C’est le point de départ d’une carrière fulgurante qui se déroule sur toutes les plus grandes scènes internationales. En 1974, Kiri Te Kanawa est Desdemona dans l’Otello de Verdi au Metropolitan Opera de New-York. En 1978, c’est la Scala qui l’accueille, toujours avec Verdi, pour le rôle d’Amelia dans Simon Boccanegra. En 1979, on peut entendre la diva au Festival de Salzbourg en Comtesse dans Noces de Figaro de Mozart, le compositeur qui lui offre ses plus beaux rôles avec Verdi et Richard Strauss.
Kiri Te Kanawa en Duchesse de Crakentorp, 2014; © DR
Kiri Te Kanawa a enregistré de nombreuses intégrales dans les années 1980 ; toutes les maisons de disque lui font alors des propositions et lui permettent d’immortaliser son exceptionnel talent sous la direction des chefs les plus prestigieux comme Georg Solti, Riccardo Chailly, Zubin Mehta, James Levine, ou Lorin Maazel. Tous ceux qui ont côtoyé la diva s’accordent à dire qu’elle n’en avait aucun des défauts habituels et qu’elle était d’une grande discrétion sur sa vie personnelle. Elle annonce ses adieux à la scène en 2004 après une série de représentations d’un opéra de Samuel Barber, Vanessa, qui constitue sa dernière prise de rôle. La chanteuse veut désormais limiter ses apparitions au concert et se consacrer à la « Kiri te Kanawa Fondation » à travers laquelle elle aide les jeunes chanteurs néo-zélandais. Pourtant en 2010, à Cologne, elle chante de nouveau la Maréchale dans Chevalier à la rose de Richard Strauss et elle est la Duchesse de Crakentorp dans La Fille du régiment de Donizetti. Elle reprend de nouveau ce rôle parlé en 2014 à l’occasion de son soixante-dixième anniversaire en l’agrémentant, comme le veut la tradition, d’un air de son choix. A travers le temps et dans tous les répertoires qu’elle a abordés, Kiri te Kanawa a toujours conservé un lien très fort avec son public, fait de séduction, de gentillesse et appuyé sur un timbre magique qui faisait chavirer les oreilles et le cœur des lyricophiles.
Répertoire
Interprété dans
Duchesse de Crakentorp
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