
Informations générales
- Compositeur:Matthias Pintscher
- Librettiste:Daniel Arkadij Gerzenberg
- Date de création:11/01/2026
- Lieu de création:Allemagne
- Langue originale:Allemand
- Maison d'opéra de la production originale:Staatsoper Unter den Linden Berlin.
Description de l'Œuvre
Adapté du conte de fée homonyme de Wilhelm Hauff (publié en 1827), Das kalte Herz (littéralement Le cœur froid mais intitulé en français Nuit sans aube) est un opéra en douze tableaux du compositeur et chef d’orchestre Matthias Pintscher, sur un livret du poète et pianiste Daniel Arkadij Gerzenberg. Quatrième œuvre lyrique du compositeur, Das kalte Herz / Nuit sans aube prend des allures de fable romantique et philosophique sur le sens profond des valeurs.
Le conte de Wilhelm Hauff met en scène le pauvre charbonnier Peter, qui rêve de gloire et de prospérité. Alors qu’il s’aventure au cœur de la Forêt-Noire, il croise un lutin qui lui propose de formuler trois vœux : Peter souhaite d’abord avoir autant de fortune qu’Ézéchiel, l’un des hommes les plus riches de la contrée, et ensuite d’obtenir une grande verrerie – et garde son troisième vœu pour plus tard. Le lutin l’exhausse, en lui indiquant qu’il aurait dû demander la capacité de gérer intelligemment ces nouveaux biens. Peter se révèle effectivement incapable de gérer sa verrerie et plus il gagne aux cartes face à Ézéchiel, plus ce dernier est désargenté et, mécaniquement, plus la fortune de Peter se réduit. Alors que Peter accumule les dettes, il retourne dans la Forêt-Noire et croise un ogre qui lui donnera autant d’or qu’il le souhaite, en échange de son cœur. Peter vend son cœur battant, remplacé par une pierre froide, et assure ainsi sa fortune. Néanmoins incapable d’apprécier le bonheur ou de ressentir la moindre émotion, il devient aigri et avare, malheureux et détesté dans son village – il refuse même d’aider sa mère dans le besoin et martyrise son épouse. De nouveau dans la Forêt-Noire, Peter retrouve le lutin et, en guise de troisième vœu, lui demande de retrouver son cœur : le lutin ne peut l’exhausser (ce n'est pas lui qui détient son cœur) mais lui indique comment duper l’ogre. Peter retrouvera finalement son cœur et même sans argent, il sera capable d’apprécier la valeur de son labeur de charbonnier, sa réputation retrouvée et le bonheur auprès de sa mère et de son épouse.
Pour l’opéra, le livret poétique de Daniel Arkadij Gerzenberg s’inspire librement du conte de Wilhelm Hauff pour faire de la Forêt-Noire « le décor fascinant de divers mondes d’émotions humaines et d’étranges moments de l’existence humaine », afin de mieux souligner la « partition envoûtante » du compositeur. Selon le librettiste, « il était une fois un jeune homme, Peter, rongé d’un tourment indicible. Sa mère, pétrie de superstitions, l’a élevé dans un monde ritualisé mais indéchiffrable. Peter ne trouve aucun réconfort auprès de son amie Clara. Peut-être les esprits de la forêt et de la nuit le soulageront-ils... »
L’opéra Das kalte Herz fait l’objet d’une création mondiale au Staatsoper Unter den Linden de Berlin le 11 janvier 2026, en version allemande. Fruit d’une coproduction internationale, l'ouvrage donne lieu également à une création française le 11 mars de la même année à l’Opéra-Comique de Paris, sous le titre Nuit sans aube dans une traduction en français de Catherine Fourcassié. Dans les deux cas, l’opéra est donné dans une mise en scène onirique de James Darrah, dont on connait le travail à l’opéra, au théâtre et au cinéma. Sa mise en scène entend « ouvrir des espaces mystérieux sur scène pour les mondes sonores particuliers de ce nouvel opéra ». Le rôle principal de Peter est créé par Samuel Hasselhorn dans la version allemande et Evan Hughes dans la version française.
Commentaires