A l'Opéra-Comique, la saison 2025-2026 invite aux voyages

Xl_op_ra_comique_25_26 © Opéra-Comique

L’Opéra-Comique vient d’annoncer sa prochaine saison qui nous invite « aux voyages » dans un esprit ouvert sur le monde. Tout le monde devrait y trouver son bonheur.

Selon les mots de Louis Langrée, directeur de la maison parisienne : « En cette nouvelle saison, l’Esprit Favart anime plus que jamais les équipes du Théâtre national de l’Opéra-Comique, au service du public le plus large. Que l’on veuille s’initier à l’opéra, que l’on soit épris du grand répertoire, ou encore curieux de découvertes artistiques, on trouve à la salle Favart une programmation aussi ouverte qu’exigeante. Depuis 310 ans, l’Opéra-Comique favorise la diffusion de l’art lyrique par l’éclectisme de ses spectacles, par sa politique d’accessibilité et par l’extraordinaire rayonnement de ses productions. C’est en pensant à vous toutes et tous que nous avons composé cette saison 2025-2026 : mélomanes exigeants, amateurs de littérature, public étudiant, jeunes parents en famille, pédagogues avec leurs classes, spectatrices et spectateurs en situation de handicap ».

Pour cela, la programmation réunit six productions lyriques avec des titres inspirés des mythes antiques, des contes populaires ou de la littérature romantique, et poursuit les « deux cycles "Goethe" et "Tragédie lyrique", illustrations des liens qui unissent les cultures française et germanique ».

Une reprise pour ouvrir la saison

L’ouverture de saison se fera par Les Contes d’Hoffmann dans la mise en scène de Lotte de Beer créée à l’Opéra national du Rhin en 2025. Ici, la metteuse en scène choisit « à partir de la version critique Kaye-Keck (2005) de la partition, un échange entre le rôle-titre et sa « Muse » tout au long du spectacle, dans des dialogues parlés (et réécrits) » pour des  incursions du discours qui « commentent, résument ou annoncent l’action à venir comme un workshop d’écriture, une séance de coaching ou une thérapie d’Hoffmann », ainsi que nous en rendions compte alors. Pierre Dumoussaud sera à nouveau à la direction musicale pour un plateau presque entièrement renouvelé : Michael Spyres incarnera le célèbre poète aux côtés de sa Muse/Nicklausse Héloïse Mas, des quatre femmes de son cœur incarnées par Amina Edris ou encore des quatre diables de Jean-Sébastien Bou.

Une création

En mars, le public curieux pourra découvrir Nuit sans aube, de Matthias Pintscher sur un livret de Daniel Arkadij Gerzenberg. Inspirée d’un conte romantique de Wilhelm Hauff, l’œuvre se présente comme une fable baignant dans l’atmosphère mystérieuse de la Forêt-Noire et se déroule à la façon d’un rêve. « Tout en suggestion, comme seul l’opéra peut le faire, (le livret) traite de la place du trauma et des croyances dans la vie, et de notre rapport à la nature, entre aliénation et mysticisme » : « il était une fois un jeune homme, Peter, rongé d’un tourment indicible. Sa mère, pétrie de superstitions, l’a élevé dans un monde ritualisé mais indéchiffrable. Peter ne trouve aucun réconfort auprès de son amie Clara. Peut-être les esprits de la forêt et de la nuit le soulageront-ils… »

Le compositeur assure lui-même la double création de sa quatrième œuvre lyrique : en français à l’Opéra-Comique et en allemand au Staatsoper de Berlin (le 11 janvier 2026). James Darrah signera la mise en scène de cet opéra en douze tableaux tandis que le plateau réunira Evan Hughes, Marie-Adeline Henry, Jennifer Johnston, Catherine Trottmann et Julie Robard-Gendre.

Des productions signées par l’Opéra-Comique

Les grandes tragédies lyriques se poursuivent cette saison : après Armide de Gluck, celle de Lully et Médée de Cherubini, place cette année à Iphigénie en Tauride sous les baguettes du maître des lieux et de Théotime Langlois de Swarte, dans une mise en scène de Wajdi Mouawad. Tamara Bounazou – qui fait partie de la promotion d’artistes 25/26 de Génération Opéra – incarnera le rôle-titre face à l’Oreste de Theo Hoffman ou au Pylade de Philippe Talbot.

En janvier, Ted Huffman et Raphaël Pichon se retrouvent pour un Werther « au plus près des émotions » avec un plateau alléchant : Pene Pati dans le rôle-titre, Marianne Crebassa en Charlotte et Julie Roset en Sophie.

L’un des événements de la saison sera probablement la prise de rôle de Sabine Devieilhe dans Lucie de Lammermoor sous la direction experte de Speranza Scappucci. Pour cette version française – qui n’est pas qu’une simple traduction mais une véritable adaptation puisque les personnages féminins entourant l’héroïne sont coupés –, Evgeny Titov mettra « à nu les ressorts cruels de ce drame impitoyable ». Face à cette Lucie isolée, Etienne Dupuis prêtera sa voix à Henri Ashton, Léo Vermot-Desroches à Edgard Ravenswood, Edwin Crossley-Mercer à Raymond Bidebent et Yoann Le Lan à Gilbert.

Enfin, la Maîtrise de l’Opéra-Comique pourra montrer tout son talent dans Brundibár, « cette œuvre ravissante qui oppose l’art à la brutalité. Une magnifique leçon de vie pour tous les temps ». La mise en scène sera signée par Muriel Mayette-Holtz et Jean-Claude Berutti ; « un grand moment de théâtre pour la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique » qui viendra clore la saison.

Une saison aussi pour les enfants

Brundibár ne sera pas l’unique rendez-vous pour les enfants. La saison n’oublie pas en effet ce jeune public curieux – et parfois plus connaisseur qu’on ne le croit ! – ainsi que les familles en général. Divers rendez-vous de formes diverses seront proposés tout au long de la saison, comme « Bébés chœurs » pour les 0-3 ans. Il s’agit d’une « première expérience musicale magique », d’un « concert où les voix des artistes de l'Académie vous bercent dans une atmosphère de partage tendre et enveloppante avec vos tout-petits ». Une activité qui rappelle a priori les Petits parcours de l'Opéra de Montpellier qui nous ont conquis.

Pour les plus grands, les rendez-vous « Raconte-moi le spectacle » permet de rester en famille quelques heures avant la production, sans oublier les nombreux autres spectacles jeunesse, entre concerts de la Maîtrise, la Petite ballade aux Enfers (une adaptation de l’histoire Orphée et Eurydice avec tout de même Marie Lenormand et Judith Fa), La Valse rêvée d’Offenbach (« un opéra-comique miniature qui prend vie grâce à des extraits des plus grands opéras » du compositeur), des portes-ouvertes aux familles, etc.

Plus d’informations sont disponibles sur le site officiel de l’Opéra-Comique.

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