Informations générales
- Compositeur:Jules Massenet
- Librettiste:Edouard Blau
- Date de création:1892
- Lieu de création:Autriche
- Nombre d'acte:4
- Langue originale:Français
- Maison d'opéra de la production originale:Opéra Impérial
- Orchestration originale:3/3/2/1 sax.alto/2 - 4/2/3/1 - timp, percu, harpe, orgue, clavier de timbres, strings
- Editeurs:Georges | Hartmann
Description de l'Œuvre
Werther, le chef-d’œuvre de Massenet, fut créé à Vienne en allemand et repris l’année suivante à l’Opéra-Comique en français. Le livret s’inspire du célèbre roman épistolaire de Goethe, Les Souffrances du jeune Werther dont le romantisme exacerbé s’accordait parfaitement à la sensibilité de Massenet. Reynaldo Hahn a résumé d’une formule l’engouement suscité d’emblée par la musique de Massenet : « tout le monde aime Massenet, sauf peut-être les habitants de la planète Mars… ». Après une période d’oubli relatif, de nouvelles productions ont su rendre toute sa force à cet ouvrage dont le héros tourmenté cherche dans la mort une réponse à son impossible amour. La partition offre de magnifiques duos entre Werther et Charlotte déchirés entre leur aspiration au bonheur et le respect implacable des conventions sociales et familiales que la jeune femme est incapable de dépasser. Massenet tout en utilisant les ressources du grand orchestre symphonique crée une atmosphère intime et pénétrante dont la meilleure illustration est un air magnifique : « Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps… » véritable « tube » que tout ténor veut avoir à son répertoire.
Résumé
L’action se déroule à Wetzlar , dans les environs de Francfort, vers 1780. Werther, un jeune poète, s’éprend de Charlotte, la fille aînée du bailli resté veuf avec ses jeunes enfants. La jeune fille remplace auprès de ses frères et sœurs sa mère disparue, à laquelle elle a promis d’épouser Albert, modèle du parfait époux. Liée par cette promesse sacrée à ses yeux, Charlotte préfère renoncer à son inclination pour Werther. Elle épouse Albert et fait promettre à Werther de s’éloigner jusqu’à Noël. Mais la séparation n’apporte aucun apaisement aux deux jeunes gens. Werther ne voit pas d’autre issue à leur impossible amour que la mort. Charlotte arrive trop tard pour le sauver. Atteint mortellement par le pistolet qu’il a emprunté à Albert, Werther meurt, apaisé, dans les bras de Charlotte qui lui avoue enfin son amour.
Acte 1
Le rideau se lève sur le chahut des jeunes enfants du Bailli qui répètent des cantiques de Noël en plein été. Charlotte, la fille aînée, est l’ange tutélaire de cette jeune fratrie sur laquelle elle veille avec un mélange d’autorité et de bonté. Le jeune poète, Werther, ami de la maison, tombe sous son charme et lui avoue son amour passionné au retour d’un bal champêtre. Mais Charlotte, bien que troublée, ne peut répondre à cette passion. Elle doit respecter la dernière volonté de sa mère qui la destinait au sage Albert. Werther est en proie au désespoir alors même qu’on annonce le retour d’Albert.
Acte 2
Marié à Charlotte depuis trois mois, Albert considère Werther comme un ami et Sophie, la jeune sœur de Charlotte, amoureuse du poète en secret, aimerait volontiers qu’il cherche une consolation auprès d’elle. Mais Werther reste désespéré et Charlotte, prenant peur, lui demande de partir et de ne revenir qu’à Noël quand il aura retrouvé la sérénité.
Acte 3
La veille de Noël, Charlotte relit avec émotion les lettres passionnées de Werther en se laissant gagner par une sombre mélancolie. (« Va! Laisse couler mes larmes »). Werther se présente alors, frémissant au souvenir du passé et désormais hanté par l’idée du suicide. L’évocation exaltée des vers d’Ossian ravive encore les douleurs de son impossible passion. (Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps…). Charlotte demeure inflexible. Werther annonce son départ pour un « lointain voyage » et demande à Albert de lui prêter ses pistolets. Celui-ci finit par soupçonner le trouble de sa femme et, dans un accès de jalousie, lui ordonne de faire porter les armes fatales au pauvre Werther.
Acte 4
Charlotte, prise d’un terrible pressentiment, se précipite chez Werther qu’elle trouve agonisant. Elle lui avoue enfin son amour et lui procure ainsi les moments de bonheur et d’apaisement auxquels il aspirait tant. Tandis que s’élève le chant joyeux des enfants qui célèbrent la nuit de Noël, Werther enfin heureux, expire dans les bras de celle qu’il n’a cessé d’aimer passionnément.
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