Informations générales
- Compositeur:Léo Delibes
- Librettiste:Edmond Gondinet
- Date de création:1883
- Lieu de création:France
- Nombre d'acte:3
- Langue originale:Français
- Maison d'opéra de la production originale:Opéra-Comique.
Description de l'Œuvre
Peut-on réduire la subtile richesse mélodique et l’inépuisable séduction harmonique de Lakmé à l’irrésistible brio du fameux « air des clochettes » qui accompagna la carrière de Mady Mesplé et marqua celle de Natalie Dessay ? Certainement pas. Si l’œuvre rencontre un succès considérable dès sa création le 14 avril 1883 à l'Opéra-Comique, elle le doit autant à l’originalité de son raffinement musical qu’à son exotisme colonial qui paraît aujourd’hui un peu suranné. L’intrigue repose sur le thème éternel de l’amour impossible entre deux êtres que tout oppose : elle raconte les amours exotiques d’une jeune indigène avec un Européen inconstant. Mais l’exotisme n’est pas seulement un ornement servant de cadre à la passion de ces « amants de Vérone » coloniaux, il appelle une musique raffinée aux harmonisations envoûtantes. Cette écriture musicale crée une atmosphère poétique, toute en demi-teintes, un univers merveilleux et étrange auquel se confrontent sans jamais le comprendre vraiment cinq Anglais partis à la découverte d’une île indienne qui gardera tout son mystère.
Résumé
En Inde, à la fin du XIXème siècle, le Brahmane Nilakhanta en appelle à la vengeance des dieux contre les occupants anglais. Il croit sa fille Lakmé en relation avec les divinités qu’il honore. Malheureusement, elle s’éprend d’un jeune officier anglais, Gérald. Nilakhanta découvre cette passion partagée et décide de tuer le séducteur de sa fille. Gérald, blessé, est emporté par Hadji, le serviteur de Nilakhanta dans la forêt où Lakmé tente de le soigner. Alors qu’elle s’éloigne pour aller chercher de l’eau à une source sacrée, Frédéric, l’ami de Gérald, vient rappeler le jeune homme à ses devoirs de soldat et de fiancé. Lakmé comprenant que son amant va la quitter, s’empoisonne après avoir fait boire à Gérald l’eau qui le rendra sacré et le mettra ainsi à l’abri de la vengeance de Nilakhanta. Lakmé meurt tandis que son père se réjouit de la savoir désormais « dans la splendeur des cieux ».
Acte 1
Dans un jardin sacré, à l’écart, le brahmane Nilakhanta appelle la vengeance des dieux sur les colonisateurs anglais. Sa fille, Lakmé prie accompagnée de sa servante Mallika. Après leur départ, arrive un groupe d’Anglais insouciants et curieux qui profanent la cabane du brahmane. L’un deux, Gérald, un jeune officier, reste seul pour faire le croquis de bijoux qui plaisent à sa fiancée Ellen. Les bijoux sont ceux de Lakmé qui revient et découvre Gérald avec émoi. Les deux jeunes gens se lancent dans une conversation passionnée interrompue par l’arrivée de Nilakhanta qui comprend qu’un étranger a profané sa demeure. Il jure de se venger.
Acte 2
Le lendemain, jour de fête, Nilakhanta déguisé en mendiant et accompagné de Lakmé, cherche à identifier l’étranger qui a outragé sa demeure et sa fille. Il demande à Lakmé de chanter « la légende de la fille du paria » (air des clochettes).Gérald paraît enfin et se précipite pour soutenir Lakmé qui défaille en le reconnaissant. Le tumulte de la fête permet à Nilakhanta de s’approcher de Gérald pour le frapper. Le jeune officier est emporté, blessé, par Hadji, le serviteur qui a choisi d’aider Lakmé.
Acte 3
A l’abri du danger, dans une cabane au fond de la forêt, Lakmé soigne Gérald qui est maintenant hors de danger. La jeune fille souhaite aller chercher une eau sacrée capable d’unir pour toujours les amants qui la partagent dans la même coupe. En son absence, Frédéric, l’ami de Gérald, vient pour le convaincre de revenir à son devoir de soldat et à ses engagements envers sa fiancée, Ellen. Lakmé perçoit dès son retour qu’un changement s’est opéré chez son amant et qu’il va la quitter. Elle cueille une fleur empoisonnée dans laquelle elle mord avant de tendre la coupe à Gérald qui en buvant devient sacré et échappe ainsi à la vengeance de Nikalhanta. Le brahmane ne peut plus rien contre l’officier anglais, mais il se réjouit que sa fille morte demeure désormais « dans la splendeur des cieux ».
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