Informations générales
- Compositeur:Thomas Adès
- Librettiste:Tom Cairns
- Date de création:28/07/2016
- Lieu de création:Autriche
- Langue originale:Anglais
- Maison d'opéra de la production originale:Haus für Mozart
Description de l'Œuvre
Alors que le chef et compositeur britannique Thomas Adès a déjà signé Powder Her Face et The Tempest, un troisième opéra lui est commandé conjointement par le Festival de Salzbourg, la Royal Opera House de Londres, le Metropolitan Opera de New York et du Théâtre royal danois de Copenhague. Avec son librettiste Tom Cairns, il signe The Exterminating Angel qui adapte l’histoire de L'Ange exterminateur, le film surréaliste de 1962 de Luis Buñuel mettant en scène les participants d’une soirée mondaine dont ils se révèleront mystérieusement prisonniers.
Opéra en trois actes et quinze scènes avec une scène de danse, The Exterminating Angel est composé pour six sopranos, trois mezzo-sopranos, un contre-ténor, cinq ténors, six barytons, une basses, et un chœur.
L’opéra fait l’objet d’une création le 28 juillet 2016 à la Haus für Mozart dans le cadre du Festival de Salzbourg, dirigé par le compositeur lui-même et dans une mise en scène par Tom Cairns, avec notamment Amanda Echalaz et Charles Workman dans le rôle des maîtres de maison, Audrey Luna qui incarne l’invitée de marque de la soirée ou encore Christine Rice, Anne Sofie von Otter ou Sally Matthews. La production est ensuite reprise en 2017 à Londres et à New York, puis en 2018 à Copenhague. The Exterminating Angel fait l’objet d’une nouvelle production en 2024 à l’Opéra de Paris, confiée au metteur en scène Calixto Bieito.
Résumé de l’opéra The Exterminating Angel
Le livret de The Exterminating Angel s’inspire fidèlement du film de Luis Buñuel – Tom Cairns en reprend certaines des lignes originales, mais combine aussi certains personnages ou modifie l'ordre de certains événements, alors que Thomas Adès utilise la musique pour souligner les émotions des différents protagonistes.
L’ouvrage se déroule après une soirée à l’opéra, alors qu’Edmundo et Lucia de Nobile organisent un diner en l’honneur de la cantatrice Leticia Meynar qui vient de produire dans Lucia di Lammermoor. Alors que les domestiques ont progressivement quitté leur service en fin de soirée, les convives se révèlent incapables de quitter la maison. Une force mystérieuse les retient dans la salle à manger du manoir. Le lendemain, tous les convives sont encore présents et révèlent au fil des heures des personnalités de plus en plus bestiales, cèdent à leur égoïsme ou leurs désirs sexuels, à la folie ou au désespoir... L’un des invités meurt de maladie, d’autres se suicident, d’autres encore considèrent qu'Edmundo de Nobile doit mourir. Finalement, l’armée en stationnement à l’extérieur entre dans la maison et les invités sont libérés de leur prison aussi mystérieusement qu’ils y ont été retenus.
Buñuel n'a jamais expliqué le sens de son film, mais en 1997, Roger Ebert estimait que « les convives représentent la classe dirigeante de l'Espagne franquiste. Après avoir dressé une table de banquet pour eux-mêmes en battant les ouvriers pendant la guerre civile espagnole, ils s'assoient pour un festin qui ne s'arrêtera jamais ».
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