The Monkey King - The Monkey King

Informations Description
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Xl_avatar © The Monkey King / Opera de San Francisco

Informations générales

  • Compositeur:Huang Ruo
  • Librettiste:David Henry Hwang
  • Date de création:14/11/2025
  • Lieu de création:États-unis
  • Nombre d'acte:2
  • Langue originale:Anglais
  • Maison d'opéra de la production originale:San Francisco Opera.

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2

Commandé par l’Opéra de San Francisco, The Monkey King (猴王悟空, Le Roi singe) est un opéra en deux actes du compositeur sino-américain Huang Ruo, sur un livret de David Henry Hwang. L'ouvrage est inspiré de La Pérégrination vers l'Ouest, le roman populaire chinois de Wu Cheng'en, relatant le périple du facétieux Roi Singe Sun Wukong dans sa quête d'immortalité et de sagesse face au sévère Empereur de Jade. Deuxième grand opéra occidental inspiré des classiques de la littérature chinoise (après Dream of the Red Chamber en 2016), The Monkey King s'inscrit dans la politique de l'Opéra de San Francisco visant à enrichir son répertoire d'ouvrages faisant écho à la diversité des habitants de la baie de San Francisco, notamment d'origine asiatique.

L’opéra The Monkey King fait ainsi l’objet d’une création à l’Opéra de San Francisco le 14 novembre 2025, dans une production de Diane Paulus, faisant notamment intervenir les marionnettes de Basil Twist. La production de la création est dirigée par la cheffe Carolyn Kuan (qui avait déjà dirigé des oeuvres du compositeur Huang Ruo) et réunit une distribution d’interprètes d’origines asiatiques : le ténor chinois Kang Wang dans le rôle du Roi Singe et le ténor coréen Konu Kim pour interpréter l’Empereur de Jade, ou encore la soprano chinoise Mei Gui Zhang dans le rôle de Guanyin, la déesse de la miséricorde.

Acte 1

« Guanyin et les Boddhisatvas chantent des sutras bouddhistes. Guanyin, la déesse de la miséricorde, veillera sur cette histoire. »

Nous découvrons le roi des singes, emprisonné au cœur de la Montagne aux Cinq Doigts. Il y est enfermé depuis près de 500 ans. Comment pourra-t-il retrouver sa liberté ?

Le Singe se souvient de sa naissance, lorsqu'il a jailli d'une pierre. Puis il se remémore sa découverte d’une tribu de singes, menacée par de nombreux ennemis, et qui ont fait de lui leur chef avec enthousiasme après qu'il leur a trouvé un foyer où ils pouvaient vivre en sécurité.

Afin de de libérer ses enfants de la mort, il se souvient encore être parti en quête du secret de la vie éternelle. Il avait trouvé un maître, le patriarche Subhuti, et était devenu son élève. Les autres disciples se moquaient du Singe, raillant le fait qu’il puisse espérer trouver l'illumination. Il avait néanmoins persévéré, le maître Subhuti lui avait donné un nom, Sun Wukong, et lui avait même enseigné le secret des 72 transformations. Mais lorsqu'il avait découvert que Sun Wukong s’en vantait auprès des autres disciples, il avait averti le Singe que « la puissance seule ne suffit pas ». Il devait aussi maîtriser son esprit, sinon le Ciel ferait pleuvoir des catastrophes et le détruirait. Subhuti avait alors renvoyé le Singe, lui ordonnant de ne jamais révéler qu'il avait été son élève.

À la recherche d'une arme puissante, Sun Wukong avait voyagé sous les mers jusqu'au palais du dragon de l'océan oriental, où il avait rencontré le roi dragon Ao Guang, à la recherche de l'objet le plus lourd et le plus imposant de son arsenal. Rien de ce qu'avait offert Ao Guang n'avait satisfait le Singe, et le roi dragon craignait pour son palais. Sun Wukong avait alors remarqué l’énorme pilier qui soutenait les mers. Espérant se débarrasser du Singe, Ao Guang lui avait proposé un marché : s'il parvenait à soulever le pilier, il serait à lui. Astucieux, le Singe avait utilisé sa magie de transformation pour réduire le pilier à la taille d'une aiguille, dont il s'était saisi avant de le cacher derrière son oreille. Il avait trouvé là une arme à sa mesure et s'était envolé avec le bâton magique tandis que le palais d'Ao Guang s'effondrait sur lui-même.

Au Ciel, où les dieux étaient devenus hédonistes et corrompus, Ao Guang s'était plaint auprès de l'Empereur de Jade, qui avait ordonné l'arrestation de Sun Wukong. Sa principale conseillère, l’Etoile de Venus, lui avait néanmoins proposé un plan plus machiavélique : attirer Sun Wukong jusqu'au Ciel grâce à la flatterie, afin d’en faire l’un des fidèles servants de l'Empereur et le maintenir dans sa condition de créature inférieure.

Une fois au Ciel, Sun Wukong avait été gratifié d’un titre ronflant mais vide de sens : Maître des écuries. Il avait trouvé les chevaux célestes dans un triste état, accablés et déprimés. Il les avait sorti de leur écurie, afin qu’ils puissent courir à leur guise dans les nuages... Le Seigneur Erlang, le neveu de l'Empereur de Jade, avait alors révélé au Singe que son nouveau poste ne signifiait rien. Furieux que les dieux se soient joué de lui, Sun Wukong avait libéré les chevaux et s'était enfuit, tout en volant les pêches d'immortalité de la Reine-Mère, avant de retourner auprès des siens. L’Étoile de Vénus avait alors déclaré que le Singe était une menace et qu'il fallait l’arrêter.

Acte 2

Le Singe avait offert les pêches d’immortalité qu’il avait volées à ses sujets, les libérant ainsi de la mort. Il s’était octroyé un nouveau titre, « le Grand Sage à l'égal du Ciel ». L'Empereur de Jade avait alors envoyé cent mille soldats pour l'appréhender, menés par le Seigneur Erlang. Au cours d'une titanesque bataille, le Singe avait néanmoins battu les rois célestes les uns après les autres, chacun avec une arme unique. Craignant pour son propre pouvoir, l'Empereur de Jade avait prié Guanyin de sauver son royaume. Et finalement, le Seigneur Suprême Laozi avait réussi à appréhender le Singe grâce à ses troupes magiques de soldats d’or.

Sun Wukong avait été mené au Ciel, où Laozi avait prévu de le faire rôtir vivant dans son Fourneau aux Huit Trigrammes taoïstes. Après 49 jours, quand Laozi avait ouvert le four, il avait néanmoins trouvé le Roi Singe frais et dispos, plus puissant que jamais ! Brandissant son bâton, Sun Wukong aux yeux ardents détruisit le Ciel, faisant fuir les dieux et les seigneurs dans un mouvement de panique.

L'Empereur de Jade avait alors supplié la déesse Guanyin de l'aider, reconnaissant avoir cédé à la corruption et promettant de changer ses habitudes. Guanyin lui avait répondu que le seul à pouvoir arrêter le Singe est celui-là même qui l'avait mis sur la voie : Bouddha était alors apparu et avait ordonné au Singe de se retirer. Sun Wukong avait alors accepté un pari : s'il parvenait à sauter de la main du Bouddha, il deviendrait le nouvel Empereur du Ciel. S'il échouait, il devrait affronter de plus grandes épreuves encore. En bondissant de la paume du Bouddha, Sun Wukong s’était envolé plus loin que personne d’autre ne l’avait fait, se retrouvant au Pays de la Félicité où la paix emplit son cœur. Après avoir décidé qu'il reviendrait un jour, le Singe avait uriné sur un rocher afin de marquer sa présence. C’est alors qu’il entendit la voix du Bouddha et se rendit compte qu'il était toujours dans la paume de la divinité : il avait uriné sur le pouce de Bouddha. La main de la divinité s’était alor lentement refermée sur Sun Wukong, se transformant en pierre pour emprisonner le Singe au cœur de la Montagne aux Cinq Doigts. En entendant les mots de son maître – « la puissance seule ne suffit pas » – le Roi Singe avait pris conscience que Subhuti et Bouddha n’avaient toujours fait qu’un.

De retour au temps présent. La déesse Guanyin demande : « Sun Wukong, depuis 500 ans, tu as entendu les sutras, mais les as-tu vraiment écoutés ? As-tu ouvert ton cœur ? » Le Singe se rend compte qu'il s'est accroché à sa quête d’ambition et de pouvoir mais qu'il a refusé d'être touché par la grâce. Alors qu’il se joint finalement aux chants bouddhistes, sa prison à cinq doigts s'ouvre, le libérant enfin. Guanyin et Bouddha l'avaient toujours guidé. Le Roi Singe va maintenant pouvoir poursuivre sa pérégrination dans un esprit de bienveillance, pour aider tous les êtres à atteindre le Pays de la Félicité.

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