Bastien et Bastienne - Bastien und Ba...

En 1768, quand il compose « Bastien et Bastienne », Mozart a tout juste 12 ans et réside à Vienne. Dans ce premier singspiel, mi chanté, mi parlé, que son père consigne comme une « opérette en allemand », on peut lire la représentation joyeuse et gracieuse des sentiments propres à l’enfance, ponctuée de mélodies d’allure populaires. Le livret ne comporte que trois personnages. Il est empreint de simplicité, et adapté d’une pièce très populaire à Vienne « Les amours de Bastien et Bastienne », parodie comique d’une pièce très en vogue de Jean Jacques Rousseau « Le Devin de Village ».  Commandé par le docteur Anton Mesmer, ami du jeune prodige, cette partition champêtre, pleine de charme et de sensibilité fut, selon le premier biographe de Mozart et second mari de Constance, représentée la première fois en 1768 dans le théâtre de verdure du célèbre magnétiseur viennois. Il fut repris, sinon créé, à Berlin en 1890.

Résumé

Sous les yeux d’un magicien, dans un cadre pastoral et enchanteur, les querelles, chagrins et réconciliations de deux jeunes amoureux illustrées par des jeux de séduction et des crises de jalousie.

Acte 1

Bastienne (soprano), se croit délaissée par Bastien (ténor). Elle est convaincue de l’infidélité du jeune berger qui, bien que très amoureux d’elle, n’est pas insensible aux charmes d’une châtelaine. Désespérée et tourmentée, la jeune bergère demande de l’aide au vieux magicien Colas (basse), plein de sagesse et de bienveillance. Ce dernier la rassure sur les sentiments de Bastien et lui suggère de feindre l’indifférence. Le stratagème réussit au delà de ses espérances, et c’est au tour de Bastien de demander de conseil au vieux sage. Le devin persuade l’amoureux volage que seule, la magie, lui rendra son amour. Après une dernière querelle entre les deux amants, le couple se réconcilie et chante les louanges de Colas dans un bonheur retrouvé.