Ce matin, le directeur général-intendant du Théâtre royal de la Monnaie, Peter de Caluwe, présentait à grands traits la saison lyrique 2013-2014 de l’établissement bruxellois. Réputée pour ses programmations souvent originales et plutôt enthousiasmantes, la Monnaie place sa prochaine saison sous le signe de la rébellion.
Dans le désordre, on retient notamment la série de nouvelles productions que propose l’établissement : Orphée et Eurydice d’abord (en coproduction avec le Wiener Festwochen), pour commémorer le tricentenaire de la naissance de Christoph W. Gluck, confiée à la mise en scène de Romeo Castellucci (dont le travail ne laisse jamais indifférent) et dirigée par le très enthousiasmant Hervé Niquet. On note ensuite une Clemenza di Tito dirigée par Ludovic Morlot (le nouveau directeur musical de La Monnaie depuis la saison dernière) et confiée au metteur en scène belge Ivo van Hove (ayant notamment marqué l’Opéra des Flandres par sa vision moderniste de l’opéra classique). Pour poursuivre sa série d’œuvres majeures de Verdi (trois en trois ans) après Il Trovatore et La Traviata, la Monnaie proposera l’année prochaine une nouvelle production de Rigoletto, conduite par Carlo Rizzi et mise en scène par Robert Carsen.
L’établissement poursuit avec Hamlet (l’opéra baroque d’Ambroise Thomas) « reconstituant l’équipe gagnante à l’origine des Huguenots, avec le chef Marc Minkowski et le metteur en scène Olivier Py ». On retrouve ensuite Ludovic Morlot à la baguette d’une nouvelle production de Jenůfa signée Alvis Hermanis (considéré comme l’une des « personnalités influentes » du spectacle vivant de ces dernières années).
Et s’y ajoute enfin l’œuvre C(H)OEURS (mêlant art lyrique et danse), mise en scène et chorégraphiée par Alain Platel, dirigée par Marc Piollet. Et finalement Au Monde, une création mondiale commandée par le Théâtre de la Monnaie à Philippe Boesmans, sur un livret de Joël Pommerat (qui adapte ici sa pièce et théâtre éponyme, tout comme il avait déjà adapté le livret de Thanks to my eyes pour l’opéra remarqué d’Oscar Bianchi) et qui sera ensuite donnée à l’Opéra-Comique. Une programmation qui suscite à tout le moins la curiosité, voire un vif intérêt.
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