Samedi dernier à l’occasion de son cinquantenaire, l’édition 2017 du Festival de Pâques de Salzbourg était marquée par la « re-création » de la production de la Walkyrie, de Wagner, imaginée par Herbert von Karajan en 1967 et avec Anja Harteros dans ses premiers pas sur scène dans le rôle de Sieglinde. Et comme chaque année, les organisateurs du Festival profitent de l’événement pour annoncer le programme de l’édition suivante.
Après une incursion dans le répertoire wagnérien cette année, en 2018, le Festival de Pâques de Salzbourg renouera avec son goût tout spécifique pour le répertoire italien (on a pu y voir Cavalleria rusticana / Pagliacci en 2015 ou Otello en 2016), pour proposer une nouvelle production de Tosca, de Giacomo Puccini, emmenée par un plateau vocal alléchant : Anja Harteros dans le rôle-titre (l’un des rôles de prédilection de la soprane germano-grecque, comme elle nous l’expliquait récemment), avec Aleksandrs Antoņenko en Cavaradossi et Ludovic Tézier en Scarpia, aux côtés notamment d’Andrea Mastroni (Angelotti), Matteo Peirone (Sacristan), Mikeldi Atxalandabaso (Spoletta), Rupert Grössinger (Sciarrone) et Levente Páll (Jailer), sous la baguette de Christian Thielemann, également directeur artistique du festival.
Si à cette heure, les organisateurs ne sont pas prolixes quant à l’approche scénique de la production, la mise en scène est néanmoins confiée à Philipp Stölzl qui avait déjà signé celle de Cavalleria rusticana et Pagliacci en 2015 au Festival de Pâques et dont on a pu apprécier le travail très historique, plus récemment, dans Andréa Chénier à Munich, déjà avec Anja Harteros dans une prise de rôle aux côtés de Jonas Kaufmann. En guise d’indices sur la vision du metteur en scène, on retiendra qu'en liminaire à la production, le festival organisera une table ronde dédiée à « Puccini, le progressiste ? » : Tosca était créée au tournant du siècle, en 1900, et apparaissait alors comme une œuvre hybride à mi-chemin entre l’histoire d’amour, le thriller politique et le psychodrame, tout en reposant sur une construction musicale très novatrice pour l’époque. De quoi imaginer que le « progressisme » pourrait être le maître-mot de l’inspiration de l’équipe artistique de cette nouvelle production ?
10 avril 2017 | Imprimer
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