La Monnaie annonce une saison 2019-2020 qui fait place à une nouvelle « architecture de saison »

Xl_c359889a833e7612e0cff1dc69d272bc-1553004621 © BRUNO FAHY - BELGA

La saison 2019-2020 "lance le troisième mandat à Bruxelles de Peter de Caluwe" et verra « la thématique saisonnière habituelle faire place à une nouvelle architecture de saison à la fois innovante et ambitieuse » puisque ce ne sont pas moins de onze opéras qui seront proposés. « Une offre record et un véritable défi pour les équipes du Théâtre ».

Deux points d’orgue marqueront cette saison. Tout d’abord, son ouverture qui se fera avec deux créations mondiales commandées par la Monnaie et présentées en parallèle : un opéra par un compositeur renommé et un premier opéra par un talent émergent. Le premier, Macbeth Underworld est la troisième commande de la Monnaie au compositeur français Pascal Dusapin, quatre ans après sa dernière création, Penthesilea. Ici, « l’œuvre se veut un cauchemar lourd de bruit et de fureur, qui mettra plutôt l’accent sur le mystère Macbeth que sur l’homme de pouvoir » sous la baguette d’Alain Altinoglu et dans une mise en scène de Thomas Jolly. Magdalena Kožená interprètera Lady Macbeth (en alternance pour deux dates avec Angélique Noldus) et Georg Nigl son époux. Le second des deux opéras est Le Silence des ombres, composé par Benjamin Attahir qui met en place « un univers dans lequel subsistent beaucoup de non-dits et de non montrés, mais pas de non chantés pour autant ». Le compositeur dirigera sa partition mise en scène par Olivier Lexa dans laquelle nous pourrons entendre de jeunes talents, comme Raquel Camarinha ou Clémence Poussin.

Deuxième point d’orgue, annoncé comme « constante pour les saisons à venir » et défini comme « projet lyrique herculéen » puisqu’il s’agit de « pièces apparentées sous une même dramaturgie ». Une trilogie Mozart attend cette année le public avec Le nozze di Figaro, Così fan tutte et Don Giovanni qui « se dérouleront en un seul et même lieu, en un seul et même jour : dans un immeuble à appartements, lors d’une de ces « folles journées » qui mettent la vie entièrement sens dessus dessous ». Les trois seront mis en scène par le collectif Clarac-Deloeuil > le lab, dirigés à tour de rôle par Antonello Manacorda et Ben Glassberg, « interprétés intégralement et de manière autonome, mais c’est dans leur jeu d’ensemble qu’ils divulgueront tous leurs secrets ». Robert Gleadow (Figaro), Ginger Costa Jackson (Cherubino) et Bjorn Bürger (Almaviva) se retrouveront dans le premier volet, mais Ginger Costa Jackson sera également présente en Dorabella (alors qu’elle sera ensuite Despina  en mars à Paris) aux côtés de la Despina de Rinat Shaham dans le second volet tandis que Robert Gleadow et Bjorn Bürger formeront le duo Leporello/Don Giovanni dans le dernier opéra.

Le reste de la programmation proposera également des classiques et des œuvres plus rares, avec notamment deux œuvres proposées en miroir : Giovanna d’Arco de Verdi, pour la première fois à la Monnaie, et Jeanne d’Arc au bûcher de Honegger. La première sera sous la direction de Giuliano Carella avec Salome Jicia dans le rôle-titre, tandis qu’Audrey Bonnet reprendra le rôle dans la production de Romeo Castellucci que nous avons vue à Lyon en 2017. En décembre, ce sera au tour des Contes d’Hoffmann d’occuper la scène bruxelloise dans une mise en scène de Krzysztof Warlikowski avec Eric Cutler et Enea Scala qui se partageront le rôle du héros, Patricia Petibon et Nicole Chevalier ceux d’Olympia, Giulietta, Antonia et Stella, et Michèle Losier sera la Muse sous la baguette d’Alain Altinoglu. Ce dernier dirigera également le dernier opéra de la saison, Der Rosenkavalier, mis en scène par Damiano Michieletto. Une double distribution partagera différents rôles entre Sally Matthews et Julia Kleiter, Matthew Rose et Martin Winkler ou encore Michèle Losier et Julie Boulianne.

Enfin, deux autres productions viendront s’ajouter à celles déjà évoquées : Moniuszko à Paris d’Andrzej Kwieciński, pour commencer, qui est un « mélodrame joyeux librement inspiré de faits réels ». Il s’agit là d’un opéra-comique en partie inspiré par la vie du compositeur Stanisław mais aussi par le belcanto et l’histoire de Don Quichotte. La mise en scène sera signée par Marc Lainé mais la distribution reste encore à confirmer. La deuxième est La Dame de pique, dirigée par Nathalie Stutzmann et mise en scène par David Marton (à qui l’on doit notamment Don Giovanni l’été dernier et Didon et Enée, remembered actuellement à Lyon). Le plateau comptera entre autres Stéphane Degout, Dmitry Golovnin, Laurent Naouri, Alexander Milev, Anne Sofie von Otter ou encore Elena Galitskaya.

De nombreux concerts et récitals viendront également agrémenter la saison, comme Don Quixote de Richard Strauss ou le Carmina Burana de Carl Orff, ou encore les soirées en compagnie de Nora Gubisch, de Marie-Nicole Lemieux, de Jodie Devos, de Stéphane Degout, de Michael Spyres ou encore de Franz-Josef Selig.

Une nouvelle saison riche, créative et variée qui devrait ravir tout un chacun selon ses goûts !

Plus d’informations sont disponibles sur le site officiel de La Monnaie.

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