La star lyrique sud-coréenne Sumi Jo lancera son propre concours de chant international, qui se tiendra en juillet, et c’est sur la France que son choix s’est porté.
Les concours sont un formidable tremplin pour les jeunes talents, et offrent à ces derniers de très belles opportunités pour se faire connaître et exprimer leur art. La naissance d’un nouveau concours est donc particulièrement réjouissante.
La cantatrice à l’origine de ce nouveau concours
Sumi Jo est une soprano colorature coréenne née à Séoul le 22 novembre 1962. Ses parents sont amateurs de musique et lui transmettent le goût du chant, sa mère étant notamment une grande amatrice de Maria Callas.
Elle poursuit ses études dans son pays natal et sort diplômée de chant et de piano avant de se rendre en Italie en 1983 afin d’étudier à l’Accademia di Santa Cecilia de Rome. Elle fait ses débuts au Teatro Verdi de Trieste en 1986 dans le rôle de Gilda (Rigoletto). Deux ans plus tard elle foule pour la première fois scène du festival de Salzbourg, d’abord en Barberine (Les Noces de Figaro) puis Oscar (Un bal masqué) et la Reine de la Nuit (La Flûte enchantée). Ses engagement l’ont ensuite conduite à travers les grands rôles du répertoire de colorature, mais aussi des rôles rossiniens (comme Fiorilla, Amenaïde, Matilde, Rosina, ou Adèle). Elle s’ouvre également au répertoire français, tant léger que profond, entre Offenbach et Massenet. Les amateurs du septième art peuvent quant à eux associer sa voix au film La Neuvième porte de Roman Polanski, avec Johnny Depp, dans lequel elle interprète la musique originale. Une rencontre avec le cinéma qui n’en reste pas là, puisqu’elle interprète son propre rôle dans la série Dream High en 2011, ainsi que celui d’une diva dans le film Youth de Paolo Sorrentino en 2015 (elle y interprète la chanson « Simple Song #3 » qui est nommée au Golden Globe de la meilleure chanson originale).
En 2023, elle intègre le jury du Concours musical international Reine Élisabeth.
Elle est aujourd’hui « l’une des artistes classiques à avoir vendu le plus de disques de toute l’Histoire de la musique, avec plus de 50 enregistrements à son actif incluant plusieurs disques de platine récompensant le million d’exemplaires ». Elle a chanté lors des cérémonies des Jeux Olympiques de Séoul en 1988, mais aussi de Sydney en 2000, Pekin en 2008, Sotchi en 2014, ou encore la Coupe du monde de football en 2002.
La première Sumi Jo International Singing Competition (SJISC)
Son impressionnante carrière a mené Sumi Jo à travers le monde, et c’est finalement la France qu’elle a choisi pour accueillir son concours de chant international, et plus particulièrement le château de la Ferté-Imbault, « bijou architectural de la vallée de la Loire ». Celle qui a été nommée Artiste UNESCO de la Paix « souhaite aujourd’hui transmettre son expérience et sa connaissance dans le but d’aider de jeunes chanteurs talentueux à atteindre leurs rêves ». D’autant plus qu’étant elle-même lauréate de nombreux prix (dont l’International Puccini Award et le premier prix aux concours internationaux de Seoul, d’Enna, de Barcelone, de Naples et de Véron), elle a parfaitement conscience de ce qu’ils représentent dans la carrière d’un ou d'une artiste.
Ce concours est ainsi « l’aboutissement d’un rêve de longue date ». Il se présente sous forme bisannuelle, et se veut « comme un tremplin, offrant aux jeunes artistes l’opportunité de lancer internationalement leur carrière et au grand public de partager leurs débuts avec à la clef, des prix prestigieux : 50 000 € pour le gagnant, 20 000 € et 10 000€ pour les deuxième et troisième lauréats ». Le concours vise à partager la culture musicale « dans toute sa beauté et sa diversité » ; dans cette logique, il souhaite faire entendre toutes les périodes de composition et toutes les catégories vocales.
Le format choisi est particulièrement riche avec deux jours d’auditions ouvertes au public, deux masterclasses et quatre concerts pour, au final, plus de 30 heures de musiques sur six jours, autour de trois valeurs clés : l’ambition, la transmission et l’émotion.
Déroulé du concours
Cette première édition de la Sumi Jo International Singing Competition se tiendra du 7 au 13 juillet 2024. Le premier jour permettra de présenter les participants ainsi que les membres du jury, et de participer au tirage au sort de l’ordre des auditions. Le jury sera par ailleurs constitué d’Olivier Ojzerowicz-Medinger (Président du Jury et propriétaire du château de La Ferté-Imbaul), Jérémie Rhorer (chef d'orchestre. Directeur musical du Cercle de l'harmonie et compositeur), le ténor Ramón Vargas et la soprano Sumi Jo, Jonathan Friend (Conseiller Artistique au Metropolitan Opera de NYC et au Irish National Opera), Alain Lanceron (Président de Warner Classics et ERATO), et Alessandro Galoppini (Directeur du Casting/Responsabile Compagnie di Canto à la Scala de Milan).
Les deux jours suivants seront consacrés aux auditions et se clôtureront chacun par un concert. Le 10 juillet permettra aux artistes de répéter et à tous de connaître les noms des finalistes avant un récital de Sumi Jo. Le lendemain, l’heure sera aux répétitions et aux masterclasses avant un concert des demi-finalistes ne participant pas à la finale.
La finale se tiendra, elle, le 12 juillet, suivie par l’annonce des gagnants et la remise des prix. Le dernier jour sera consacré à un cocktail ainsi qu’à un concert de Gala avec Sumi Jo et les lauréats.
Les candidats peuvent s’inscrire depuis le 1er mars, mais il faudra patienter jusqu’au 30 avril pour réserver ses billets.
Plus d’informations sur le site officiel du concours.
05 mars 2024 | Imprimer
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