Les mots de l'opéra : l'Aria da Capo

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Chaque semaine, Alain Duault décline notre « lexique de l’opéra » en vidéo pour expliciter une notion spécifique de l’art lyrique. Après avoir déjà défini les notions d’air, d’aria et d’arioso, nous poursuivons donc notre série des « mots de l’opéra » en nous intéressant cette semaine à l’Aria da Capo, une forme d’air très utilisée dans l’opéra du XVIIème au XVIIIème siècle dont la structure en trois parties permettait aux interprètes (notamment les castras et prima donna) de faire briller leur art de la virtuosité.

Aria da capo, l’expression qui signifie « à partir du début » désigne une forme d’air très utilisée dans l’opéra du XVIIème au XVIIIème siècle. L’apogée de l’aria da capo correspond à toute la période baroque et elle est étroitement liée à l’existence de chanteurs aux qualités vocales exceptionnelles, les fameux castrats, aujourd’hui disparus.

Air en trois parties de structure ABA’, l’aria da capo permettait aux interprètes de déployer une vocalité foisonnante. Une première partie, A, expose un thème, suivi d’une seconde partie, B, qui doit établir un contraste affectif et vocal. La troisième partie, A’, est la reprise de la mélodie A, savamment ornementée. L’interprète se livre à des variations vocales pleines de virtuosité, destinées à faire briller tout son art de l’expressivité. C’est un moment d’improvisation permanente qui devait peu à peu indisposer les compositeurs trouvant que le castrat ou la prima donna prenait un peu trop d’importance par rapport à leurs partitions. Peu à peu, et surtout vers la fin du XVIIIème siècle, les compositeurs commencent à noter précisément le « da capo ». Cette troisième partie qui reprend la mélodie initiale ne sera plus un espace de liberté, et l’aria da capo finira par disparaître au XIXème siècle.

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