L’opéra compte évidemment d’innombrables héroïnes tragiques, et pour autant, le destin de certaines de leurs interprètes peut parfois se révéler tout aussi romanesque. C’est le cas notamment de Maria Callas, sans doute la plus grande diva du XXème siècle sur scène, mais dont la vie révèlera aussi les failles et les fragilités. Au-delà d’une voix et d’une intensité dramatique qui restent dans les mémoires, la vie de la « Diva assoluta » sera marquée par des rivalités professionnelles et scandales relayés par une presse people avide d’exposer sa vie privée et qui l’éloignera progressivement des scènes d’opéra. Maria Callas disparaissait ainsi le 16 septembre 1977, à l’âge de 53 ans, « seule avec ses fantômes et ses souvenirs », à bout d’énergie après une vie trop intense.
Après avoir déjà signé deux biopics sur des destins de femme tragiques (Jackie en 2016 avec Natalie Portman sur la vie de Jackie Kennedy, puis Spencer l’année dernière avec Kristen Stewart sur la princesse Diana), le réalisateur chilien Pablo Larraín se saisit cette fois de la vie de Maria Callas pour l’adapter au cinéma avec Angelina Jolie dans le rôle principal, dans un nouveau biopic sobrement intitulé Maria. L’actrice américaine assure aborder le rôle avec « une grande responsabilité afin de rendre hommage à la vie et l’héritage de Maria Callas ».
Pour l’occasion, Pablo Larraín renoue avec Steven Knight, déjà scénariste de Spencer, et qui doit ici signer le scénario de ce nouveau projet articulé autour « l’histoire tumultueuse, belle et tragique de la vie de la plus grande chanteuse d’opéra du monde, reconstituée pendant ses derniers jours dans le Paris des années 1970 ».
Le reste de la distribution du long-métrage n’est pas encore révélé, mais d’ores et déjà, Pablo Larraín voit dans le film « la chance de combiner (s)es deux passions les plus personnelles, le cinéma et l’opéra ».
24 octobre 2022 | Imprimer
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