© Stephen Gould
Cet été au Festival de Bayreuth, Stephen Gould aurait dû interpréter les rôles de Tannhäuser, Tristan et Siegfried. Il y renonçait pour raison de santé et alors que le festival s’achevait, il annonçait début septembre être atteint d'un cholangio-carcinome, un cancer incurable dont le pronostic vital n’était que de quelques mois. Stephen Gould s’est éteint ce 20 septembre.
Dans l’hommage qu’il lui consacre, le Festival de Bayreuth évoque « une profonde tristesse et un grand désarroi » à l’annonce de la perte « d’un chanteur, un interprète, un éducateur, un ami et un collègue exceptionnel » qui était monté sur la scène de Palais des festival pour la première fois en 2004 avant de s’y produire à l’occasion de plus d’une centaine de représentations.
Stephen Gould laissera le souvenir d’une carrière éclectique, d’abord comme baryton et chanteur de comédie musicale (notamment dans Le Fantôme de l’Opéra d’Andrew Lloyd Webber), avant de s’imposer comme l’un des principaux Heldentenors de sa génération. Il s’est distingué dans les rôles de Florestan (Fidelio), de l’Empereur de La femme sans ombre, du Ténor ou de Bacchus dans Ariane à Naxos mais aussi dans le rôle-titre de Peter Grimes ou encore d’Otello à Dresde ou Vienne, mais c’est évidemment dans le répertoire wagnérien qu’il s’est principalement illustré – de Tristan à Parsifal, Siegfried ou Tannhäuser, notamment à Bayreuth. Aujourd’hui, de nombreux artistes saluent la mémoire de Stephen Gould. L’hommage de Bayreuth conclut : « Il nous manquera énormément, mais il fera toujours partie de la famille du festival ».
21 septembre 2023 | Imprimer
Commentaires