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Soprano

La voix de soprano est la voix féminine la plus aiguë. Le mot est d’origine italienne : il vient de sopra qui signifie dessus. Comme chez les ténors, on distingue plusieurs catégories de sopranos qui diffèrent par la couleur du timbre, la vaillance de la voix et le caractère des personnages interprétés.

- Le soprano léger possède la tessiture la plus aiguë et la voix la plus agile (mais aussi la moins puissante), dotée d’un timbre très pur, cristallin : c’est la voix de Lakmé. On l’appelle aussi soprano colorature en ce qu’elle est capable de vocaliser facilement dans l’extrême de sa tessiture. Mais il faut se garder d’une erreur qui réserverait ce terme de colorature aux seuls sopranos : cette capacité à orner les notes extrêmes d’une tessiture peut aussi se retrouver chez d’autres catégories de sopranos, comme la soprano dramatique colorature, c’est-à-dire la Reine de la Nuit de La Flûte enchantée, dramatique dans son caractère et sa projection corsée, colorature dans ses vocalises périlleuses. On retrouve même ce terme de colorature appliqué à des mezzos, comme la Rosina du Barbier de Séville de Rossini.

- Le soprano lyrique constitue la catégorie la plus répandue parmi les voix féminines : elle occupe une place centrale, tant du point de vue de l’agilité que de celui de la puissance. Elle se divise en 3 sous catégories : le soprano lyrique léger, à la ligne de chant très pure et au timbre radieux mais sans la puissance d’un pur soprano lyrique ni l’aisance dans les vocalises et le suraigu d’un soprano léger : c’est la voix d’Amina dans La Somnambule de Bellini ou de la Manon de Massenet. Le soprano lyrique, plus central donc, est la voix de Violetta dans La Traviata, de Marguerite dans le Faust de Gounod ou de Micaëla dans Carmen. Et le soprano lirico spinto, apparu au 19ème siècle, possède une plus grande puissance pour traverser les orchestres de Verdi, Puccini ou Massenet : c’est la voix de Mimi dans La Bohème de Puccini, d’Aïda chez Verdi ou de Thaïs de Massenet ou bien de Nedda dans Paillasse.

Le soprano dramatique est la catégorie la plus grave et la plus puissante des sopranos. Elle se divise aussi en 3 sous-catégories : le soprano dramatique donc, voix ardente et puissante : c’est celle d’Abigaille dans Nabucco ou de la Gioconda de Ponchielli ; le soprano wagnérien avec sa puissance et son endurance, comme les voix de Brünnhilde de La Walkyrie, d’Isolde de Tristan et aussi des rôles straussiens comme Elektra ; enfin le soprano Falcon (du nom de Cornélie Falcon (1814-1897), une célèbre cantatrice du 19ème siècle), caractérisé par une voix puissante et sombre dont le registre grave étendu et sonore rappelle le mezzo-soprano, tout en ayant la capacité de soutenir les notes aiguës du soprano : c’est la voix de Rachel dans La Juive d’Halévy ou de Valentine des Huguenots de Meyerbeer.