Informations générales
- Nom de la maison d'opéra :Arena di Verona.
- Ville Pays :Verona Italie
- Localisation :Via Roma 7/d Afficher la carte
- URL du site internet officiel :http://www.arena.it
Description
C'est en 1549 que l'Accademia Filarmonica présente une pièce à Vérone pour la première fois, Il Geloso, avec des intermèdes musicaux. L'auteur, le conteur italien Matteo Bandello, est surtout connu par ses 214 Nouvelles dont l'une (1564) inspire à William Shaespeare Romeo et Juliette (1594). La légende de Vérone constitue aussi la base d'une trentaine d'opéras.
Dès 1709, l'Accademia Filarmonica assure une saison régulière et, en 1732, le Teatro Filarmonico est inauguré avec la création de La Fida Ninfa de Vivaldi. Il restera le centre de la vie musicale à Vérone jusqu'en 1913, date de la création du Festival qui reste l'élément majeur de la vie musicale de cette ville. Le petit Teatro Filarmonico, détruit par les bombardements en février 1945, a été entièrement restauré et inauguré en 1975 avec Falstaff. Il assure une intéressante et courte saison hivernale.
Naissance du Festival d'opéra des Arènes de Vérone
Quant au Festival, il est né d'une histoire d'amour. Le célèbre ténor véronais Giovanni Zenatello épouse en 1913 la cantatrice espagnole Maria Gay aux États-Unis et l'emmène passer des vacances dans sa ville natale. Les jeunes mariés rencontrent dans un café de la piazza Bra l'impresario Ottone Rovato et le chef d'orchestre Ferruccio Cusinatti, qui s'interrogent sur la meilleure façon de célébrer, à Vérone, le centième anniversaire de la naissance de Giuseppe Verdi, le 10 août suivant.
L'idée de représenter un opéra du maître dans les gigantesques arènes les ravit et ils s'y rendent aussitôt pour faire des essais de voix qui, on s'en doute, sont concluants. Aussi, trois mois plus tard, l'anniversaire est-il célébré, avec Aida, devant 15 000 spectateurs ovationnant nos deux chanteurs dans rôles-titres et le chef d'orchestre Tullio Serafin. Cette réalisation grandiose a demandé un immense travail de préparation, réalisé en quelques semaines seulement.
L'Europe entière, sommée de s'y rendre, accourt. Des billets de congrès sont diffusés partout et les hôtels faisant défaut, on loge chez l'habitant.
Le rituel de Vérone
Le festival de Vérone est la vraie fête populaire de l'opéra. Les spectateurs des gradins non numérotés font la queue pendant des heures pour tenter de s'approprier les meilleures places à l'ouverture des grilles quatre-vingt-dix minutes avant le début du spectacle. Rituel...
Au terme d’une course effrénée, on s'installe et l'on sort en famille la saucisse sèche et le vin rouge. Puis le public des places d'orchestre numérotées fait son entrée en tenue de soirée, et les spectateurs des gradins applaudissent les plus belles robes de « ceux d'en bas ». Rituel...
Quelques instants avant que la représentation ne commence, les projecteurs s'éteignent et le public des gradins allume alors les traditionnelles petites bougies. Cette fois-ci, les spectateurs de l'orchestre applaudissent « ceux d'en haut ». Rituel...
Ce rite des bougies date de la première représentation d'Aida en 1913, en hommage au maître défunt. Dès que les projecteurs, qui éblouissent les spectateurs, leur dissimulant la scène avant la représentation, s'éteignent, la scène s'illumine et le maestro apparaît. Rituel...
Un figurant en costume selon l'œuvre jouée frappe un gong à la fin des entractes pour annoncer la reprise imminente du spectacle, et on l'applaudit aussi. Chaque air reçoit des ovations, ou des sifflets selon les cas. Rituel ...
Mais lorsque Maria Callas fit ses débuts en 1947 dans les célèbres arènes dans La Gioconda, la diva de ce siècle était née. Peu de chefs osent affronter les difficultés techniques qu'impose une scène démesurée, et Nello Santi racontait qu'à chaque fois qu'il dirigeait aux arènes, il perdait trois kilos, qu'il allait récupérer après le spectacle dans les restaurants de la « piazza » !
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