Informations générales
- Titre de la production:Une nuit à Venise - Opéra de Lyon (2016-2017)
- Date de création:14/12/2016
- Œuvre - Compositeur:Eine Nacht in Venedig - Johann Strauss II
- Maison d'opéra:Opéra national de Lyon.
Description
Nouvelle production
En coproduction avec l'Opéra de Graz / En partenariat avec le Royal Opera House de Muscat.
« Venise est un endroit de rêve mais c’est aussi voir la mort à travers une coupe de champagne ». Aimer surprendre, voire déconcerter. Peter Langdal ne déroge pas à la règle et le public lyonnais n’a certainement pas oublié sa relecture de la Chauve Souris (J. Offenbach) donnée en 2008. Pour cette fin d’année 2016, Serge Dormy, directeur de l’Opéra de Lyon, lui a confié la mise en scène de la nouvelle production d’Une nuit à Venise qui se tiendra du 14 décembre au 1er janvier 2017.
Si Johann Strauss, qui avait déjà gagné sa réputation de « Roi de la valse » a un peu hésité avant de passer à l’opérette, il livre avec ce marivaudage en trois actes, l’une de ses compositions les plus achevées.
Une trop jeune et jolie épouse veut se libérer de son vieux sénateur de mari, un aristocrate coureur de jupons, un séduisant neveu, un barbier gondolier, un jeune cuisinier intrépide, quelques jeunes filles à marier... Dans cette intrigue d’une nuit d’été où tout le monde tombe amoureux de tout le monde, où les quiproquos se multiplient, la Sérénissime est à elle seule, une invitation. Son carnaval et son bal masqué en constituent les points d’orgue tourbillonnants avec, pourtant, des rythmes et des couleurs qui rappellent assurément ceux des valses viennoises.
Si le compositeur viennois trouvait toujours la formule susceptible de plaire à son public, Peter Langdal souhaite pour sa part, faire transparaître l’effervescence de la musique et du divertissement si présents chez Strauss : « C’est notre plus grand défi. Que chacun sur scène devienne un acteur à part entière qui fonctionne avec l’ensemble avec, en prime, une pointe de romance ». Le scénographe danois ajoute que, dans sa production, l’Italie est un lieu d’amour, de joie et de légèreté : « Nous avons voulu mêler l’atmosphère de romance des tableaux du 17ème siècle au burlesque des comédies hollywoodiennes... Nous allons jouer au chat et à la souris avec des canaux, de l’eau (mais elle ne sera pas véritable, on utilisera l’imagination du public). Un poisson pourra même jaillir de la fosse d’orchestre... ».
Une étroite collaboration s’est construite avec Ashley Martin Davis, créateur des décors, qui a joué sur les couleurs vives de la cité d’Arlequin et de la Comedia Dell’Arte, avec les costumes (de Karin Betz) qui rappellent les années 60 de Sophia Loren ou des films de Fellini. Venise sera une ville fantasmée, le temps d’une nuit de Carnaval.
Entre deux farces, Strauss glisse cependant quelques airs d’une grâce infinie que dirige Daniele Rustioni. Le jeune directeur musical, qui deviendra chef permanent de l’Opéra de Lyon à partir de la saison 2017-2018, ne découvre pas la maison lyonnaise, notamment parce qu’il s’y est déjà fait remarquer au pupitre de La Juive de Halévy, en 2016.
Le ténor germanique Lothar Odinius endosse le costume du volage Duc Guido. Piotr Micinski prête sa voix de basse au sénateur Delacqua, renouant ainsi avec l’Opéra de Lyon où il chantait déjà en mars 2016 dans Der Kaiser von Atlantis. Dans le rôle de Barbara, la soprano Caroline MacPhie ne sera pas davantage dépaysée face au public lyonnais qui a déjà eu l’occasion de la découvrir en Papagena et en Première Dame dans la Flûte enchantée.
On prête à l’Empereur François Joseph ce propos : « C’est étrange mais votre musique, Monsieur Strauss, reste aussi jeune que vous. Après tant d’années, elle n’a pas pris une ride ». Historique prémonition si l’on en juge par l’insolente interprétation qu’en donne Peter Langdal en décembre 2016.
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Quoi de plus propice aux quiproquos qu’un carnaval ? À l’abri des masques, on cache, on enlève, on séduit. Et l’on se trompe soi-même, jusqu’à finir aux bras d’une espiègle cuisinière, ou livrer malencontreusement à son patron celle qu’on aime.
L'histoire
Un duc volage, un vieux sénateur jaloux, une épouse trop jeune et trop jolie pour rester auprès de son barbon de mari, un séduisant neveu, un jeune cuisinierintrépide, quelques jeunes filles à marier et un barbier plein de ressources pour mener la danse… Tous ces personnages auront une nuit pour dénouer l'écheveau embrouillé des quiproquos nés de la jalousie du vieux Delacqua et de son désir de soustraire la belle Barbara aux regards du Duc d'Urbino.
Une lagune vénitienne aux accents viennois
Souvenir nostalgique de l'époque où elle était sous joug autrichien, Venise devint à Vienne un véritable phénomène de mode à l'époque de Strauss. Rien d'étonnant donc à ce que ce marivaudage d'une nuit d'été se déploie dans les ruelles de la Sérénissime. Pourtant, rien de très italien dans ce carnaval : les rythmes et les couleurs sont assurément ceux, tourbillonnants, des valses viennoises ; dans le magnifique bal masqué, bien sûr, mais aussi dans les ensembles truculents qui mettent à bas les faux-semblants. Entre deux farces, Strauss glisse cependant quelques airs d’une grâce infinie, qui seront placés sous la délicate direction du jeune et brillant Daniele Rustioni, futur chef permanent de l’Opéra de Lyon.
Plus d'informations sont disponibles sur le site officiel de l'Opéra de Lyon.
Dates de représentations
14 décembre 2016 20:00:00
15 décembre 2016 20:00:00
18 décembre 2016 20:00:00
19 décembre 2016 20:00:00
21 décembre 2016 20:00:00
23 décembre 2016 20:00:00
27 décembre 2016 20:00:00
29 décembre 2016 20:00:00
01 janvier 2017 16:00:00
La distribution
Caroline MacPhie
Jeffrey Treganza
Bonko Karadjov
Personnages de l'œuvre
Chef d'orchestre
Duc Guido
Delacqua
Barbara
Annina
Caramello
Pappacoda
Ciboletta
Enrico
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