Informations générales
- Compositeur:Richard Wagner
- Librettiste:Richard Wagner
- Date de création:1845
- Lieu de création:Allemagne
- Nombre d'acte:3
- Catalogue:W W V 70
- Langue originale:Allemand
- Maison d'opéra de la production originale:Semperoper Dresden.
Description de l'Œuvre
En pleine conquête de son langage – et de la scène lyrique européenne – Richard Wagner signe avec Tannhaüser une pièce maîtresse de l’opéra romantique. Le thème : le conflit entre la chair et l’esprit, l’amour voluptueux et l’amour courtois. Une dualité tout entière incarnée par le poète Tannhaüser qui, après s’être arraché des bras de Vénus, entame son lent retour parmi les hommes et part se laver de ses péchés au contact de Dieu et de la pure Elisabeth. Mais Tannhaüser est aussi un artiste en quête de reconnaissance, bravant la société et l’esthétique de son temps – autrement dit Richard Wagner lui-même, qui s’est projeté dans la peau de son héros ! En fait, pour concocter son drame, le compositeur a fondu divers récits anciens, interprétant très personnellement l’art des ménestrels, les valeurs chevaleresques et la légende de Vénus. Puis il a habillé l’ensemble d’un lyrisme flambant, de chœurs majestueux et d’amples mélodies qui résonnent avec la foi des bâtisseurs.
Résumé de Tannhaüser
Quittant à grand-peine les bras de Vénus, la déesse de l’amour, le poète et chanteur Tannhaüser se retrouve dans la vallée de la Wartburg, où il rejoint le groupe de chevaliers qu’il avait quitté sans raison justifiée. Parmi eux, Wolfram von Eschenbach et le Landgrave Hermann, dont la nièce Elisabeth se languit au château. En entendant ce prénom, Tannhaüser décide de participer au Concours de chant qui va y être organisé. En le revoyant, Elisabeth retrouve également sa joie. Mais lors du Concours, alors que les chevaliers vantent avec noblesse l’amour courtois, Tannhaüser, lui, improvise un chant célébrant l’amour charnel, celui qu’il a connu au Vénusberg et dont il livre les moindres détails : ses propos licencieux heurtent l’assistance, qui le menace de mort, avant d’obtenir de lui qu’il aille demander le pardon du pape à Rome. Mais le pèlerin Tannhaüser se verra refuser le pardon du Saint-Père. Prêt à retrouver Vénus, il devra son salut aux prières d’Elisabeth, victime sacrifiée au pied de qui il s’éteindra à son tour.
Acte 1
Après des mois passés dans les bras de Vénus, le poète et chanteur Tannhaüser supplie celle-ci de le laisser partir. Vénus tente de le retenir puis se soumet lorsque Tannhaüser évoque la Vierge Marie.
Des chevaliers ont découvert Tannhaüser au pied de la forteresse de Wartburg. Parmi eux Hermann, le Landgrave, et Wolfram von Eschenbach, ami de Tannhaüser. Le poète refuse d’abord de se joindre à eux, mais lorsque le nom magique d’Elisabeth est prononcé, il décide de gagner le château et de participer au tournoi poétique.
Acte 2
Dans la grande salle du château, Elisabeth oublie un instant sa mélancolie, et chante son bonheur à l’idée de retrouver Tannhaüser.
Extrait : « Dich teure halle »
Durant le concours de chant, alors que Wolfram vante l’amour noble, Tannhaüser réplique par une ode à l’amour charnel : devant le public horrifié par ses audaces de langage, il dévoile, emporté par son ivresse, la passion brûlante vécue auprès de Vénus en personne. Sur le point d’être tué par l’assemblée de chevaliers, Tannhaüser est défendu par Elisabeth, qui s’interpose. Banni, il devra se rendre au Vatican pour y obtenir le pardon du Pape.
Acte 3
Quelques mois passent. Voici les pèlerins de retour de Rome.
Elisabeth, qui n’a cessé de prier pour le salut de Tannhaüser, ne l’a pas trouvé avec les pèlerins. Elle est brisée. Wolfram, lui, confie sa tristesse à l’étoile du soir qu’il contemple, dans une romance pleine d’abandon et de nostalgie, entonnée d’abord par les violoncelles.
Le poète a bel et bien retrouvé le chemin de la vallée de la Wartburg. Mais il ne songe qu’à regagner la grotte de Vénus. A Rome, le Pape lui a refusé le pardon : il est tout aussi impossible d’absoudre un tel pêcheur que les feuilles de repousser sur la crosse papale. Tannhaüser fait le récit de son voyage à Wolfram. Sur le point de rejoindre Vénus, il découvre alors la procession funèbre menant Elisabeth au tombeau. Il s’effondre devant son cercueil, invoque la sainte femme pour son salut, et tombe mort : il a juste le temps d’entendre les Pèlerins annoncer qu’un miracle s’est produit à Rome : la crosse du pape a refleuri. L’âme de Tannhaüser est sauvée.
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