Attila : Arte retransmet l'ouverture de saison de la Scala

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Chaque année le 7 décembre à l’occasion de la Saint-Ambroise, la Scala de Milan ouvre sa saison avec une nouvelle production. Depuis quelques années, en tant que chef d’orchestre puis directeur musical de la Scala, Riccardo Chailly s’attèle à exalter le théâtre verdien et pour inaugurer cette nouvelle saison, cette année, la Scala donnera Attila, dans une nouvelle production signée Davide Livermore – le metteur en scène est de retour dans la maison scaligère après le succès de Tamerlano donné en septembre 2017 qui marquait ses débuts dans ce lieu mythique de l’art lyrique, suivi de Don Pasquale en avril dernier (déjà aux côtés de Riccardo Chailly).

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Pour Attila, le metteur en scène s’affranchit du contexte du livret original (l’Italie en 452) pour situer l’action de l’opéra à une période indéterminée, vraisemblablement dans l’Europe du XXème siècle, sous le joug d’une dictature militaire – faisant ainsi davantage écho à l’esprit de l’œuvre qu’à sa lettre.

Le metteur en scène souligne par ailleurs vouloir s'intéresser à la psychologie de l’œuvre et de ses principaux personnage : le désir de vengeance d’Odabella, interprétée par Saioa Hernandez qui fait là ses premiers pas sur la scène de la Scala, et les failles personnages du rôle-titre, endossé ici par Ildar Abdrazakov, grand habitué du rôle  (que ce soit à Monte Carlo ou au Liceu de Barcelone) et déjà acclamé par le public scaligère lors de son récital en novembre dernier.

Davide Livermore n’oublie pas non plus la dimension spectaculaire de l’œuvre, telle que l'avait voulue Verdi lors de la création – homme de musique, mais aussi de théâtre. Ainsi, les grandes scènes de la tempête et de l'aube à Rio Alto ainsi que du rêve d'Attila deviennent l'occasion d'utiliser les ressources technologique les plus avancées. Le Studio Giò Forma (Florian Boje et Cristiana Picco) est ici de retour aux côtés du metteur en scène, de même que les lumières d’Antonio Castro qui doivent participer aux décors pour mieux immerger le spectateur au coeur du récit. Le metteur en scène entend également utiliser la vidéo, avec le concours d’une agence spécialisée dans les projections et déformations ou distorsions numériques des images. Quant aux costumes, ils sont signés par Gianluca Falaschi, dont le travail a déjà été apprécié à la Scala, notamment pour les figures imaginatives et spectaculaires de Don Pasquale et qui a été lauréat en 2012 du prix Abbiati pour Cyrus à Babylone au festival Rossini de Pesaro.


Attila à la Scala 2018 (répétitions)

Ildar Abdrazakov (Attila)

De même que les années précédentes, Arte propose de vivre ce moment fort de la saison lyrique grâce à une retransmission, à la télévision ou bien sur son site Arte Concert, vendredi à 22h25 (en léger différé au regard de la version en salle qui doit débuter à 18h). L’occasion de vivre depuis son salon l’un des grands événements lyriques attendus chaque année.

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