Dès le 22 novembre, et jusqu’au 26 novembre, l’Opéra de Monte-Carlo proposera à son public une nouvelle production de Don Carlo, dans la seconde version révisée, en italien et en quatre actes. La mise en scène est confiée à Davide Livermore, tandis que la direction musicale sera assurée par Massimo Zanetti.
Dans le rôle-titre, Vittorio Grigolo était particulièrement attendu. Las, la maison fait savoir par voie de communiqué qu’il ne pourra pas honorer ses engagements « pour des raisons personnelles ». Il sera remplacé par le ténor Sergei Skorokhodov, dont nous avions particulièrement apprécié l’Andreï superlatif dans la Khovanchtchina milanaise de 2019. Le ténor est un habitué des plus grandes scènes internationales, parmi lesquelles la Staatsoper de Munich, l'Opéra national de Paris, le Metropolitan Opera de New York, la Scala de Milan ou encore la Staatsoper Unter den Linden de Berlin, pour n'en citer que quelques-unes.
Par ailleurs, le rôle du Moine devait être initialement interprété par Salvo Vitale, mais là aussi, la maison annonce un changement de distribution. Il sera pour sa part remplacé par Giorgi Manoshvili.
Le reste de la distribution réunit Ildar Abdrazakov en Philippe II, Artur Rucinski en Rodrigue, Joyce El-Khoury en Elisabeth de Valois, ou encore Varduhi Abrahamyan en Prncesse Eboli. Quant au travail scénique proposé par Davide Livermore, il « amplifiera l’esthétique historique de l’œuvre d’art lyrique par des effets visuels hautement technologiques, au service d’un propos toujours contemporain ». Il déclare à ce propos se mettre « à la disposition de cette partition absolument incroyable qui nous fait voyager dans les profondeurs de l’âme humaine, la solitude, et la part la plus obscure du pouvoir. Cecilia Bartoli a fait appel à moi à l’Opéra de Monte-Carlo pour réaliser une production fidèle à l’aspect historique, qui montre comment cet opéra peut s’avérer très contemporain, même à travers une mise en scène qui respecte la période d’écriture du livret. Je me suis beaucoup intéressé à la recherche visuelle et surtout à la relation entre les personnages pour donner accès à la profondeur de l’âme humaine, jusque dans sa part la plus obscure, en montrant le XVIe siècle d’une manière super technologique de sorte à créer toujours une interaction entre les images et ce qui se passe sur scène. Nous utilisons notamment des vidéos, et proposons par exemple des projections d’une peinture espagnole du XVIe siècle, tout étant toujours en mouvement, au même titre que l’histoire qui ne cesse d’évoluer, à l’instar de l’âme des personnages, quand le drame se joue sur scène ».
Il ne reste plus qu’à attendre le 22 novembre pour découvrir le résultat de ce travail de réflexion.
15 novembre 2023 | Imprimer
Commentaires