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Cendrillon de Jules Massenet entre au répertoire de l’opéra de Paris dans une nouvelle production de Mariame Clément, avec Tara Erraught dans le rôle-titre. La production fera l’objet d’une diffusion ce jeudi 7 avril. D’ici là, nous avons rencontré la metteuse en scène et la mezzo-soprano dans le cadre d’entretiens vidéo.
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De Hansel et Gretel à Barbe bleue (chez Offenbach ou Bartók), du Rossignol de Stravinsky à La Belle au Bois Dormant d’Ottorino Respighi, du Peau d'Âne de Raoul Laparra au Candide de Bernstein, le conte a toujours été une source d’inspiration pour l’opéra. Et Cendrillon l’est peut-être un peu plus que d’autres, d’abord chez Rossini avec La Cenerentola puis plus tard quand Massenet reprendra le conte de Charles Perrault pour le mettre en musique.
L’Opéra Bastille fait entrer cette Cendrillon de Jules Massenet dans son répertoire avec une nouvelle production signée par la metteuse en scène Mariame Clément. Et pour l’occasion, la mezzo-soprano irlandaise Tara Erraught interprète le rôle-titre de l'opéra pour la première fois sur scène – après avoir déjà régulièrement chanté de La Cenerentola de Rossini.
Le point de vue d’Alain Duault : Cendrillon entre au répertoire de l'Opéra de Paris
Pour permettre au plus grand nombre de (re)découvrir l’œuvre de Massenet, la production de l’Opéra de Paris fait l’objet d’une double retransmission, au cinéma et sur CultureBox, ce jeudi 7 avril. Pour ceux qui apprécient les retransmissions en public et sur grand écran, Cendrillon sera diffusée dans les cinémas UGC partenaires dans le cadre du programme Viva l’Opéra! Pour ceux préférant le confort de leur salon, la production sera proposée sur la plateforme en ligne CultureBox en attendant une diffusion ultérieure sur une chaîne du groupe France Télévisions.
D’ici là, pour mieux appréhender la production, Alain Duault a rencontré Mariame Clément et Tara Erraught, le temps de deux entretiens vidéo. La metteuse en scène nous expose sa lecture de l’opéra de Jules Massenet : le conte a toujours vocation à faire rêver mais aussi en même temps à faire réfléchir et cette Cendrillon n'y déroge pas. La mise en scène souligne cette double approche, tantôt onirique (dans un acte central qui invente une forêt enchantée, presque psychédélique), tantôt féministe – par exemple quand Massenet écrit les rôles de Cendrillon et du Prince (chanté par une femme) en les plaçant sur un pied d’égalité. L'ouvrage se révèle ainsi très moderne mais aussi très ancré dans son époque au tournant du XIXème et du XXème siècle (avec par exemple une fée de conte qui fait écho à la fée électricité qui révolutionnait le nouveau siècle), pour mieux développer la féérie de l'ouvrage. Autant de sujet que la metteuse en scène Mariame Clément développe avec Alain Duault.
Parallèlement, la mezzo-soprano Tara Erraught évoque sa vision du rôle de Cendrillon et l’impérative nécessité de se laisser porter par le conte et le rêve. Pour autant, elle décrypte aussi la structure musicale de l'opéra de Massenet et de ses lignes mélodiques qui imposent une totalité sincérité chez ses interprètes, comme pour mieux mettre en perspective la réalité et le conte. La mezzo-soprano évoque aussi les coulisses de la production et plus spécifiquement ses relations de travail avec Mariame Clément. À découvrir en entretien.
Pensée pour proposer plusieurs niveaux de lecture, la production de Mariame Clément s’adresse autant aux plus jeunes qu’à leurs parents. Pour lui donner vie, on retrouve donc sur scène Tara Erraught dans le rôle-titre, aux côtés notamment du Prince charmant d’Anna Stéphany, de Daniela Barcellona dans le rôle de la belle-mère Madame de La Haltière et de Charlotte Bonnet et Marion Lebègue pour interpréter les deux sœurs, Kathleen Kim dans le rôle de la fée ou encore Lionel Lhote en Pandolfe. À (re)découvrir ce jeudi 7 avril au cinéma ou en ligne.
05 avril 2022 | Imprimer
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