Ce mardi 4 janvier, le chef d’orchestre Georges Prêtre disparaissait à l’âge de 92 ans après plus d’un demi-siècle de carrière. En 2011, il nous faisait l’amitié de nous accompagner le temps d’une croisière en Méditerranée, entre deux représentations, notamment pour partager son point de vue sur les arcanes de la direction d’orchestre.
Il nous expliquait notamment pourquoi il n’appréciait pas le terme de « chef d’orchestre », préférant se voir comme un interprète « jouant de l’orchestre » (comme un violoniste joue du violon) pour mieux ressentir la musique et communier avec les artistes – sans pour autant les « suivre » mais pour « être avec les artistes » par l’intermédiaire de la musique. Il revenait tout autant sur son goût pour l’opéra ou son scepticisme quant à certaines mises en scène – car presque logiquement, le chef d’orchestre se montre ici davantage sensible à la musique (qu'il voit comme un diamant) qu’au théâtre (qui ne fait office que d'écrin), même si « les artistes sont le théâtre », à commencer par Maria Callas.
Une partie de ces échanges a fait l’objet de captations vidéos, encore jamais dévoilées à ce jour, et que nous publions aujourd’hui, illustrant la passion et l’enthousiasme de Georges Prêtre, jusqu’à la fin de sa vie.
Tout au long de sa longue carrière, Georges Prêtre a interprété, et parfois côtoyé, bon nombre de compositeurs emblématiques, que ce soit Poulenc ou Debussy, Mahler, Strauss, Ravel ou Anton Bruckner. Des « génies créatifs », mais à la personnalité parfois aux antipodes de leur musique. Georges Prêtre évoque ses compositeurs de prédilection.
08 janvier 2017 | Imprimer
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