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En 1848, Giuseppe Verdi s’installait dans une « maison de famille » au cœur du domaine de Sant’Agata, dans la région d’Émilie-Romagne en Italie. Le compositeur, dit-on, y puisait son inspiration et y posera les bases de quelques-uns de ses plus grands opéras (Rigoletto en 1851, Le Trouvère ou La Traviata en 1853). Il y passa ses dernières années et selon les dispositions testamentaires du compositeur, le lieu avait vocation à rester une maison vivante et habitée. Et jusqu’à encore récemment, son descendant Angiolo Carrara Verdi respectait ces dernières volontés et habitait la demeure du maestro – il nous la faisait visiter voici quelques années à l’occasion d’un entretien vidéo.
Depuis une vingtaine d’années, la maison de Verdi est néanmoins au cœur d’un différend juridique entre les trois derniers héritiers du compositeur et faute de trouver un accord, en mai dernier, ils annonçaient se résoudre à mettre la propriété en vente.
Le domaine de Sant’Agata fait néanmoins partie du patrimoine local et le ministère italien de la Culture entend maintenant exercer son droit de préemption afin d’acquérir la demeure de Verdi, afin de la préserver et de la valoriser. Et pour mener le projet à bien, la plupart des théâtres et opéras d’Italie se mobilisent : dans une douzaine d’établissements partout en Italie, des Arènes de Vérone à la Scala de Milan, des représentations s’enchaineront du 10 février au 15 juin 2023 dans le cadre d’une série de spectacles intitulée « VIVA Verdi » donnés au profit de l’acquisition de la maison de Sant’Agata.
L’histoire ne dit pas si les volontés de maestro seront respectées à la lettre : le gouvernement italien évoque la « maison-musée » de Verdi, là où le compositeur avait à cœur qu’elle reste d’abord et avant tout une « maison », et que son descendant Angiolo Carrara Verdi espérait qu’elle « ne devienne pas simplement un musée froid ».
Représentations de la série « VIVA Verdi » au profit de la maison de Sant’Agata
- Aida, par la Fondation des Arènes de Vérone (10 février 2023), dirigé par Massimiliano Stefanelli dans la production de Franco Zeffirelli, avec sur scène Monica Conesa, Ivan Magrì, Ketevan Kemoklidze, Youngjun Park, Antonio Di Matteo et Romano Dal Zovo.
- Le Requiem de Verdi au Teatro dell'Opera di Roma (14 février 2023), dirigé par Michele Mariotti avec Elena Stikhina, Yulia Matochkina, Stefan Pop et Giorgi Manoshvili.
- Aida au Teatro Regio di Torino (23 février 2023), dirigé par Michele Gamba dans la production de William Friedkin, avec Angela Meade, Silvia Beltrami, Stefano La Colla, Gevorg Hakobyan, Evgeny Stavinsky et Marko Mimica.
- Gala verdiano au Teatro Comunale di Bologna (26 février 2023) dirigé par Daniel Oren avec Latonia Moore, Aoxue Zhu et Luciano Ganci.
- Ernani au Teatro La Fenice (16 mars 2023), dirigé par Riccardo Frizza dans la production d'Andrea Bernard, avec notamment Piero Pretti, Ernesto Petti, Michele Pertusi ou Anastasia Bartoli.
- I Due Foscari au Teatro Carlo Felice di Genova (28 mars 2023), dirigé par Renato Palumbo dans la mise en scène d'Alvis Hermanis, avec Franco Vassallo, Fabio Sartori, Angela Meade et Riccardo Fassi.
- Concert d'œuvres orchestrales de Verdi et de Tchaïkovski au Teatro Lirico di Cagliari (31 mars 2023), dirigé par Jaume Santonja.
- Le allegre Comari di Falstaff sur des musiques de Verd au Teatro Massimo di Palermo (18 avril 2023).
- Concert de Daniela Barcellona au Teatro Verdi de Trieste (19 avril 2023).
- Attila au Teatro Petruzzelli (20 avril 2023), Marko Mimica, Leo An, Maria Tomassi et Klodjan Kacani.
- Concert au Teatro San Carlo (7 mai 2023), dirigé par Giacomo Sagripanti avec Anna Pirozzi et Freddie De Tommaso.
- Concert des grandes ouvertures et des ballets de Verdi au Maggio Musicale Fiorentino (10 mai 2023) dirigé par Daniele Gatti.
- Concert Verdi à l'Accademia Nazionale di Santa Cecilia (26 mai 2023).
- Macbeth au Teatro alla Scala (15 juin 2023), dirigé par Giampaolo Bisanti, avec Luca Salsi, Ekaterina Semenchuk, Fabio Sartori et Jinxu Xiahou.
06 février 2023 | Imprimer
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