#LetsBaRock : Jakub Józef Orliński et Aleksander Dębicz imaginent un « nouveau baroque »

Xl_letsbarock_jakub-jozef-orlinski_aleksander-debicz © Erato / Warner Classics

On connait le contre-ténor Jakub Józef Orliński pour son goût pour la musique baroque, mais aussi pour ses qualités de breakdancer qui séduisent un nouveau public à l’opéra. Dans son prochain album, #LetsBaRock, il imagine un « nouveau baroque » qui associe la musique de Monteverdi, Purcell ou Haendel à des arrangements de pop contemporaine.

Jakub Józef Orliński fait parfois figure de phénomène dans l’univers lyrique. Le jeune contre-ténor s’illustre vocalement dans un répertoire très classique (principalement baroque), mais s’est aussi rapidement fait remarquer à la fois par une indubitable présence scénique, un charme et surtout une énergie particulièrement communicative insufflée dans chacun de ses rôles. Il faut dire qu’au-delà de ses qualités vocales, Jakub Józef Orliński est aussi danseur de breakdance, jamais avare de quelques figures à même d’impressionner les lyricomanes et qui lui valent la sympathie d’un (jeune) public parfois peu familier de la musique baroque.

C’est manifestement cette double casquette qui inspire les choix artistiques de son prochain album, #LetsBaRock, conçu avec le pianiste Aleksander Dębicz pour imaginer le « son unique d’un nouveau baroque ». Sur la base de grands airs baroques de Claudio Monteverdi, Henry Purcell ou Georg Friedrich Haendel, la voix cristalline du contre-ténor est ici posée sur des arrangements de pop contemporaine – et  accompagnée par Aleksander Dębicz au clavier (qui signe également des compositions originales sur le disque), Marcin Ułanowski à la batterie ou Wojciech Gumiński à la basse.

Faire dialoguer les genres musicaux

Enregistré dans les Church Studios de Londres, le disque enchaine les morceaux tantôt puissants et dynamiques (à grands renforts de boîte à rythme), tantôt envoûtants et empreints d’une certaine mélancolie (« Oblivion soave » extrait du Couronnement de Poppée de Monteverdi), qui trouvent leur inspiration à la fois dans la pop et dans le rap, ou qui s’appuient encore sur des arrangements jazzy (Sound The Trumpet de Purcell) ou des accents orientalisants (« Pena Tiranna » issu de Amadigi di Gaula de Handel). Le temps d’un morceau (« Zefiro Torna, oh di soavi accenti » de Monteverdi), le contre-ténor partage également le micro avec l’ensemble belge Zefiro Torna qu’on connait notamment pour faire dialoguer les époques et les différents genres musicaux. Le résultat est sans doute surprenant, mais assurément à l’image de Jakub Józef Orliński, et à même de faire découvrir la musique baroque à un public qui ne s'y serait peut-être pas risqué de prime abord. 

Le disque est attendu chez Erato / Warner Classics ce 27 septembre et sera également défendu sur scène dans le cadre d’une tournée emmenant Jakub Józef Orliński au Concertgebouw d’Amsterdam, puis à la Philharmonie de Berlin, avant neuf dates en Pologne entre fin septembre et début octobre prochains. En 2025, le programme doit également être repris en France.

publié le 2 juillet 2024 à 09h43 par Aurelien Pfeffer

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