Chroniques liées à Théâtre des Champs-Élysées

Così fan tutte en dédale mental au Théâtre des Champs-Élysées

Thibault Vicq

Le public de 2022 croit certainement encore en l’amour, mais que lui faut-il pour croire en celui de Così fan tutte ? Dorabella et Fiordiligi ne reconnaissent pas leur amant déguisé et se laissent séduire par le partenaire de l’autre, non sans lourdeur de la part des deux prétendants pour qui tout cela n’est au départ qu’un « pari ». Qu’il y ait échangisme consenti,...


Le point de vue d’Alain Duault : Eblouissante Elsa Dreisig au ...

Alain Duault

Presque remplir le Théâtre des Champs-Elysées en cette période flottante où le public ne revient qu’à petits pas dans les salles, c’est déjà un exploit. Mais casser le code empesé du récital pour affirmer une liberté nouvelle, une modernité bienvenue, rafraichissante, c’est ouvrir la page d’un nouveau récit, c’est installer la vie au cœur de la musique – parce...


Récit de ballet : Angelin Preljocaj « danse » le Voyage d'hive...

Gisèle Chaboudez

Lorsque vous vous préparez à assister au ballet nommé Winterreise (Voyage d'hiver) dont le nom est attribué à Schubert puisqu’il s'agit de son lieder, vous ne pensiez pas qu'Angelin Preljocaj vous donnerait la joie de faire réellement chanter ce ballet, et que Thomas Tatzl, baryton-basse dont la voix doucement mélancolique va à ce chant comme un gant, le chanterait devant vous. D’ordinaire, on entend...


Une Petite Renarde rusée foisonnante au Théâtre des Champs-Ély...

Thibault Vicq

Si Leoš Janáček a réussi haut la main à mettre la nature en sons dans La Petite Renarde rusée, voice-swappant à quelques reprises les attributs vocaux des animaux et des humains, il faut toujours y adjoindre la dimension narrative du conte. Chapeau bas à la cheffe Mirga Gražinytė-Tyla, qui parvient à transformer la scène d’une version de concert avec le City of Birmingham Symphony Orchestra au Théâtre des...


Le point de vue d'Alain Duault : Eugène Onéguine au Théâtre de...

Alain Duault

Le beau visage de rêveuse obstinée de Tatiana, celui de cette jeune et belle soprano russe, Gelena Gaskarova, qu’on découvre au Théâtre des Champs-Elysées, se lève vers celui, ardent et sombre, d’Onéguine, incarné par le fier baryton de Jean-Sébastien Bou : comme un silence passe dans la musique, une ombre. Le romantisme, c’est aussi un certain sens du suspens, un certain dessin de désir qui...